© (Doc. Philippe Donnaes.)
Le conseil général des Pyrénées-Orientales et le conseil régional Languedoc-Roussillon, ont décidé d’ériger un mémorial en lieu et place de l’ancien îlot F (42 ha) du camp Joffre (600 ha) de Rivesaltes (66), dont les baraquements existants sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Ce projet, qui a pour ambition d’être un espace de référence de l’histoire de l’internement en France, se veut un témoin muet des drames humains (espagnols, juifs, tsiganes, harkis) qui se sont déroulés en ces lieux. Pour ce faire, Rudy Ricciotti a imaginé un monolithe semi-enterré de 220 m de long (largeur 20 m) en béton ocre, mimétique avec la couleur de la terre du site. « Il émerge, en effet, du sol naturel peu après l’entrée du camp, pour s’étendre ensuite vers l’extrémité est de l’ancienne place de rassemblement jusqu’à atteindre une hauteur égale à celle du faîtage des baraquements existants , explique l’architecte. Intouchable, incliné vers le ciel dans un paysage aride et déserté, le bâtiment n’entretient de rapport qu’avec le ciel. » Les façades sont, en effet, exemptes de toute ouverture, l’éclairage étant assuré par trois patios ouverts servant de puits de lumière. L’accès s’effectuera par des portes monumentales opaques « constituées d’une ossature métallique remplie de 6 cm de béton sur le côté extérieur », explique Marc Larruy, le directeur technique de l’entreprise Fondeville. Chaque vantail varie de 2 à 3 m de hauteur, pour une largeur de 1,00 à 1,50 m, soit un poids oscillant entre 600 et 900 kg ! Autre point remarquable, constituant une difficulté technique majeure : des voiles finis sans trou de banche. Dans la pratique le mémorial (Shon de 3 830 m
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