Le désembouage automatique à la portée de tous

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Le désembouage automatique à la portée de tous

La société Temiq propose un désemboueur nouvelle génération baptisé « Ninox ». Petite taille et petit volume de chasse, pose en série, connexion à une GTB ou à un smartphone, l’ambition du développeur est de démocratiser l’usage des désemboueurs automatiques.

Cela n’est pas si souvent qu’un désemboueur est primé. Sujet boudé, la purge des boues ferriques des installations de chauffage et de climatisation est pourtant gage d’une meilleure performance. Le salon Eneo 2015, qui s’est tenu début mars à Lyon, a ainsi mis à l’honneur Ninox, développé par la société Temiq. « Notre ambition n’est pas de remplacer les désemboueurs automatiques. Il y en a trop peu, explique Stéphane Levoir, gérant de la société. C’est plutôt d’installer notre produit où il n’y en a pas et où le besoin se fait sentir. »

Les boues, principalement dues à l’oxydation des conduites des réseaux d’eau chaude ou froide - une eau non renouvelée puisqu’elle circule en boucle - sont captées par différents filtres, à poche ou à barreaux magnétiques. Quand les désemboueurs sont manuels, un opérateur doit venir extraire les boues, une opération peu appréciée. Quand ils sont automatiques, un système de chasse les évacue. Mais la solution s’avère souvent encombrante et coûteuse, car elle requiert une prestation de chaudronnerie et l’achat d’électrovannes et de pompes pour la mise en œuvre d’une dérivation.
Ninox défend donc deux arguments en vue d’une démocratisation du désembouage automatique. Le premier : la taille. Adaptable aux diamètres nominaux (DN) les plus courants, il s’installe en série et occupe un minimum de place. Deuxième argument : le prix. Le produit sera proposé à 1 500 euros HT pour des DN allant dans un premier temps du 32 au 65. « Un montant près de trois fois moins élevé que pour une installation classique », estime Stéphane Levoir. Le produit, industriel, remplace en effet un assemblage sur mesure.

Captage électromagnétique

Si le fabricant ne souhaite pas, pour l’instant, évoquer la technologie embarquée, le principe physique du filtre est un captage électromagnétique des boues. Et là où d’habitude on mesure une différence de pression dans le circuit (qui reste très peu précise), voire on impose une fréquence de chasse, ici, le champ magnétique détermine la fréquence de chasse. « Cette mesure est beaucoup plus précise et permet d’assurer une concentration élevée des boues avant la chasse », fait remarquer Stéphane Levoir. Le volume de chasse est quant à lui très réduit, puisqu’il atteint seulement 0,25 litre. Pour comparaison, dans une solution traditionnelle par centrifugation et filtre électromagnétique, il s’élève à plusieurs litres. Pilotable à distance (protocole ModBus), l’appareil peut également intégrer une consigne, sur un volume évacué par exemple, afin d’éviter de trop faire baisser la pression du circuit.
La phase d’industrialisation étant tout juste achevée, Ninox sera commercialisé d’ici la fin de l’année. Il « sera présent dans les rayons des négoces, conditionné dans une simple boîte », précise Stéphane Levoir.

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