Serge Contat, directeur général de la RIVP et Étienne Crepon, président du CSTB, le 9 mars.
© nicolas richez
Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP) ont signé un accord de partenariat pour développer la R&D autour de quatre axes : numérique, énergie et environnement, santé et confort.
Le 9 mars, Étienne Crepon, président du CSTB, et Serge Contat, directeur général de la RIVP, ont signé un accord de collaboration R&D. Quatre thématiques seront expérimentées : le numérique, l’amiante, la sécurité incendie et l’énergie et le carbone.
Pour le deuxième bailleur social parisien, ce partenariat est l’occasion d’être novateur et de devancer les changements importants que connaît le bâtiment : « C’est en expérimentant que l’on avance, note Serge Contat. Il est important d’avoir des partenaires sur lesquels s’appuyer. » Pour le centre scientifique, c’est l’occasion de tester et de développer en réel, dans 70 000 logements parisiens, de nouvelles solutions au service du bâtiment et de la ville durable. « Ce partenariat permettra de voir comment ces révolutions vont s’implémenter sur le terrain et de faire progresser nos compétences », ajoute Étienne Crepon,
Numérique et amiante pour commencer
Le partenariat est à peine signé que les premiers travaux ont déjà débuté. Autour du numérique d’abord. Une priorité pour la RIVP qui souhaite faire monter en compétences les équipes et s’approprier le BIM pour toutes ses actions de suivi de conception, construction, rénovation, puis exploitation de ses immeubles de logements. Il est notamment question de développer l’openBIM multiéchelle, de créer des maquettes BIM d’exploitation à partir de celles issues des travaux de construction/rénovation ou encore de réaliser la numérisation BIM des bâtiments existants. Cinq opérations pilotes ont été définies sur le neuf et plus d’une vingtaine de salariés de la RIVP seront formées (gérants à la construction réhabilitation et chargés d’opération).
L’amiante est la deuxième priorité pour la RIVP. Un diagnostic amiante sera effectué sur les bâtiments du bailleur social à partir d’une base documentaire élaborée par le CSTB. Dotée aujourd’hui de 10 000 données, elle permet de faciliter le diagnostic amiante et l’intervention des équipes. « Collaborer avec la RIVP alimente notre base de données, souligne Sophie Moreau, directrice du CSTB lab. Plus les données sont nombreuses, plus la base est pertinente. »
D’autres thématiques feront par la suite l’objet de travaux spécifiques, comme celle de l’énergie ou du carbone. L’objectif étant de déterminer une stratégie durable de gestion et de rénovation du parc répondant aux enjeux de la transition énergétique et environnementale.
Les premiers retours sont attendus dans six mois pour l’amiante et courant de l’année pour le BIM. A suivre…