J’ai laissé traîner mes oreilles dans les allées du salon BIM World organisé à Paris les 25 et 26 mars. J’ai entendu l’architecte néophyte (et ils sont encore la majorité) : « Je suis venu parce que j’aimerais bien comprendre un peu… » Et l’exposant d’expliquer patiemment ce que l’on entend par « Building Information Modeling », puis de décliner les avantages de sa solution. J’ai entendu l’ingénieur inquiet : « Vous êtes sûr que ça communique avec mes logiciels métiers ? » Précise ou vague, la réponse de l’interlocuteur s’ajoutait à des dizaines d’autres, sans aucun doute contradictoires tellement les solutions sont multiples et leurs périmètres difficilement comparables. Notons d’ailleurs que derrière l’oriflamme du BIM se sont rassemblés nombre d’outils logiciels plus ou moins anciens de gestion documentaire, d’organisation de chantier, de gestion de parc, ou d’exploitation des bâtiments. « Ah, mais nous, ça fait trente ans qu’on fait du BIM ! » osent certains. Passons. J’ai encore entendu le gestionnaire immobilier : « Si je modélise mes bâtiments, je peux espérer économiser combien sur l’exploitation ? » Enfin, l’industriel qui voit le train filer devant lui et voudrait bien monter dedans : « Pour construire un catalogue de produits "bimables", je fais comment ? » En conclusion, dans le BIM, il y a de tout et pour tout le monde. Alors, dans le prochain numéro, nous vous en parlerons avec une enquête produits et une sélection de logiciels. Histoire de vous tendre une bouée et éviter la noyade. Et pour ce numéro d’avril, nous vous avons pêché une vraie nouveauté : une lentille de contact connectée à un gestionnaire d’énergie. La start-up qui l’a développée pourrait, elle, bien se faire prendre dans les filets d’une des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) !
