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La réglementation conditionne l’éclairage de sécurité

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La réglementation conditionne l’éclairage de sécurité

Récents, les blocs autonomes qui regroupent les fonctions BAES et BAEH, spécifiquement pour les locaux à sommeil. (Doc Luminox.)

Ces systèmes participant à la sécurité des personnes répondent à des spécifications normalisées et doivent être choisis en fonction des caractéristiques des locaux.

En matière d’éclairage de sécurité, l’improvisation n’est pas de mise. Dédiés à assurer la sécurité des personnes et à favoriser leur bonne évacuation si nécessaire, le choix et l’installation de ces produits relèvent de la réglementation liée aux locaux concernés. Leurs caractéristiques répondent à un ensemble de prescriptions normatives et ils doivent être régulièrement testés pour s’assurer de leur bon fonctionnement.

Trois grandes réglementations se distinguent. Pour les immeubles d’habitation, l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié dresse les règles à respecter. Les ERT (établissements recevant des travailleurs) sont traités par l’arrêté du 26 février 2003, pris en application de l’article 15 du décret du 14 novembre 1988 relatif à la protection des travailleurs contre les courants électriques. Quant aux ERP (établissements recevant du public), le règlement de sécurité adéquat a été modifié par l’arrêté du 19 novembre 2001. Chaque catégorie de locaux est classée en types et à chacun s’appliquent des règles différentes. Toutefois, les performances demandées des matériels sont globalement identiques.

Source centralisée ou batterie autonome

L’éclairage normal ainsi que les éclairages de sécurité doivent être électriques. L’éclairage normal peut être suppléé, en cas de défaillance de l’alimentation secteur, par un éclairage de remplacement, souvent alimenté par groupe électrogène et installé ­essentiellement pour assurer une continuité de l’exploitation des locaux. Quant à l’éclairage de sécurité, il prend la relève du système normal (ou de remplacement) pour permettre la bonne évacuation, et sans panique, des personnes présentes dans un établissement. Il faut distinguer deux types d’éclairage de sécurité. L’éclairage d’évacuation est destiné à flécher le parcours vers les issues : des indications blanches sur fond vert permettent de repérer le sens de l’évacuation, les changements de direction, les montées et descentes de marches ou les obstacles éventuels. Sa durée minimale d’éclairement est de 1 h avec une puissance lumineuse de 45 lumens. L’éclairage d’ambiance (ou antipanique) s’installe en complément pour éviter l’affolement, en maintenant pendant au moins 1 h un niveau d’éclairement au sol de 5 lumens/m2. Il est applicable aux ERT et aux ERP accueillant en général plus de 100 personnes (50 si l’accueil est en sous-sol).

L’éclairage de sécurité peut être alimenté par une source centralisée, obligatoire à partir d’un certain seuil de personnes et fonctionnant sur un ensemble de batteries, ou de manière autonome (80 % des équipements en France). Dans ce dernier cas, l’énergie électrique est fournie par une batterie en charge constante embarquée dans le luminaire. Étant confinées dans un espace restreint et en charge permanente, ces batteries sont du type cadmium-nickel haute température.

Systèmes standard, SATI ou adressables

Trois familles de blocs autonomes sont répertoriées, les BAES (bloc autonome d’éclairage de sécurité) d’évacuation, les BAES d’ambiance, et les BAEH (les blocs autonomes d’éclairage pour habitation). Depuis peu, les constructeurs ont mis sur le marché un bloc regroupant les fonctions BAES et BAEH. D’une autonomie de 5 h, ils répondent à une demande de simplification et de compacité dans les « locaux à sommeil », contraints d’installer ces deux appareils en l’absence d’une source de remplacement de l’éclairage normal.

La réglementation impose une vérification mensuelle sur l’aptitude du bloc à commuter en ­« secours » (présence de la lampe de secours, de la lampe de veille et de la batterie), ainsi qu’une vérification semestrielle portant sur la vérification de l’autonomie de fonctionnement sur batterie. Les appareils standard n’ont aucun dispositif automatique : la personne chargée de la maintenance réalise alors les contrôles. D’autres embarquent un Système automatique de test intégré (SATI) qui assure toutes les vérifications réglementaires. La dernière catégorie, dite adressable, regroupe des appareils SATI sur lesquels une ronde technique n’est plus nécessaire puisque toutes les informations relatives à l’état des appareils sont mémorisées dans une centrale de gestion spécifique (voir encadré). Globalement, le marché se compose de 55 % de blocs SATI, 30 % de standard et 15 % d’adressables. En équipement neuf, la proportion SATI est plus importante, soit entre 65 et 70 %.

La différence de coût produit étant environ de 1 à 2 entre le standard et le SATI, de même entre le SATI et l’adressable. Pour l’installation, le coût est identique puisque le bus utilisé pour le report d’information des systèmes adressables est obligatoire de par la réglementation : c’est la ligne de télécommande.

De nouvelles technologies

En effet, quel que soit le type de produit installé, tous les ERP et ERT doivent être équipés de cette ligne de télécommande qui passe sur tous les blocs, de manière à réaliser une mise à l’état de repos volontaire. Cette démarche est nécessaire lors des périodes d’inoccupation des locaux si leur installation électrique est coupée. Elle consiste en une coupure du débit des batteries, de façon à disposer lorsque les lieux seront de nouveau investis, d’une autonomie suffisante pour assurer la fonction de sécurité.

Les appareils sont équipés de lampes aux fonctions différentes. Le témoin de charge, ou lampe de veille, qui renseigne sur la présence du secteur, est à incandescence ou à led. En cas d’absence du secteur, une lampe de secours s’allume, à incandescence ou à fluorescence. La majorité des appareils d’évacuation a une lampe de secours à incandescence et les leds se généralisent depuis un an pour la lampe de veille. Plus récemment, sur les blocs, une autre technologie de tubes fluorescents est apparue, les tubes à cathode froide. Ils ont un très bon rendement, et leur diamètre très réduit diminue l’encombrement des boîtiers. Cela les rend très utilisés dans des produits « à valeur ajoutée », pour des lieux de prestige.

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