© (Doc. Canopea/Team Rhône-Alpes.)
Pour l’édition 2012 de la compétition Solar Decathlon
En effet, 86 % des Français ont pour idéal de vivre dans une maison individuelle, la majorité de la population se déclarant, dans le même temps, sensible aux problématiques de développement durable. Résultats : un accroissement de l’étalement urbain - 80 % entre 1975 et 2000, alors que la population nationale n’a augmenté que de 18 % dans le même intervalle - qui provoque, en parallèle, une inflation des nuisances environnementales : déplacements, pollution, bouchons, stress social.
D’où la nécessité de stopper cet étalement urbain en densifiant les villes de manière intelligente, c’est-à-dire en conciliant les avantages de la ville (mutualisation des services) avec la qualité de l’habitat individuel. Autrement dit, mettre la ville à la campagne ou réciproquement. C’est donc ce que propose de faire Canopea - l’appellation s’inspire de la canopée, l’étage supérieur de la forêt qui capte 95 % de l’énergie solaire et 30% des précipitations - à travers un concept basé sur des « Home-Towers » venant s’inscrire dans un quartier existant. « Notre réflexion a évolué par rapport aux projets présentés lors des manifestations précédentes, précise Pascal Rollet, architecte et professeur à l’Ensag.
Il ne s’agit plus, pour nous, de réfléchir au niveau d’un bâtiment à énergie positive, mais de venir l’intégrer dans l’ensemble d’un territoire. » Dans la pratique, ces tours, connectées entre elles par un réseau de coursives, se présentent sous la forme de petits immeubles à densité maîtrisée (moins de 10 étages), chaque niveau correspondant à un seul appartement. L’ensemble revêt donc l’apparence d’un empilement de maisons individuelles, où chaque appartement dispose d’une vue à 360° et de la possibilité de faire le tour de « chez soi ». Chaque immeuble produira de l’énergie solaire, via des capteurs photovoltaïques intégrés sur le toit, et verra son rez-de-chaussée, ainsi que son dernier étage accueillir des services communs : magasins, crèches, bornes de recharge pour véhicules électriques, cuisine d’extérieur… Tous les immeubles mutualiseront ces ressources, en vue d’une plus grande autonomie, une connexion aux réseaux locaux de transport (tramways, vélos, bus) étant parallèlement réalisée, afin d’intégrer cet écosystème dans l’espace urbain existant.
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