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Quels sont les bâtiments par lesquels la révolution des usages promise par les technologies du smart pourrait s'opérer ? Et moyennant quelles adaptations ? L'Observatoire de la construction tech se penche sur ces questions.
Une étude commanditée par l’Observatoire de la construction tech (lancé en juillet 2018 par Batimat et le Gimelec) à Xerfi se penche sur le déploiement de la smart home et du smart building sur le marché français. Si tous les bâtiments sont concernés, le tertiaire, dont 1 % seulement du parc est neuf et sporadiquement doté d’une GTB, représente un important gisement de croissance grâce à la rénovation énergétique. Par ailleurs, ce sont les bâtiments non résidentiels qui concentrent les cas d’usages les plus complexes, lesquels émergent au rythme des innovations technologiques – au point que 50% de ceux que l’on recense actuellement n’existaient pas il y a cinq ans. Mais qui dit multiplication de ces cas d’usage dit simplification de l’expérience utilisateur. Ce à quoi doivent s’employer les acteurs du secteur, conscients qu’il y a là un tournant à ne pas manquer, indépendamment des freins techniques, réglementaires, financiers ou culturels qui brident encore l’innovation dans l’Hexagone.
Le changement, c'est maintenant
« Massifier le smart ne sera pas possible sans travailler l’offre et intégrer les évolutions sociétales, appuie Guillaume Loizeaud, directeur de l’Observatoire et du salon Batimat. À cet égard, la commande vocale pourrait bouleverser le secteur du bâtiment dans les années à venir. » Dans cette perspective, l’étude décline trois scenarii prospectifs : soit les opérateurs historiques du bâtiment tireront parti de l’absence de légitimité des acteurs digitaux dans leur secteur ; soit ils seront, par la force des choses, tenus d’impulser le changement pour n’être pas absorbés. Autre voie possible : un nouveau modèle économique reposant sur l’apparition d’opérateurs « pivot », indispensables rouages d’une organisation dont les règles de fonctionnement restent à écrire…