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L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a dévoilé les premiers résultats d’une campagne nationale d’analyse de la QAI menée depuis 2013 dans les écoles.
Composés organiques volatils (COV) et aldéhydes, dixoyde d’azote et autres particules fines, composés organiques semi-volatils (COSV), plomb, humidité, moisissures, ont été mesurés pendant quatre ans dans 301 écoles maternelles et élémentaires de France. Il résulte de ces sondages que la qualité de l’air y est globalement satisfaisante, en tous les cas, meilleure que celle des logements. À noter d’abord que les seuils réglementaires sont respectés pour ce qui concerne le formaldéhyde et le benzène. Par rapport aux logements, les concentrations de COV et d’aldéhydes sont inférieures – sauf pour le formaldéhyde et l’hexaldéhyde qui sont équivalentes. Les moisissures se développent moins activement, les particules fines ainsi que le plomb contenus dans les poussières déposées sont similaires.
Points de vigilance
L’OQAI fait ainsi valoir que les efforts doivent porter sur quatre points : les taux de concentration de particules fines (encore supérieures à la valeur guide proposée par l’Organisation mondiale de la santé) ; l’omniprésence des COSV (avec des concentrations qui varient selon les substances) ; la présence de plomb dans les peintures dégradées (dans 10% des écoles sondées, les concentrations étaient supérieures au seuil réglementaire de 1 mg/cm2) ; et le confinement, qui reste particulièrement élevé.
L’étude se poursuit en vue de mieux évaluer la présence de métaux et de COSV dans les poussières déposées au sol ainsi que l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques. Seront également analysés des paramètres tels que le confort thermique, l’acoustique et l’éclairage. Les prochains résultats sont attendus en 2019.