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L’Agence Qualité Construction (AQC) a tenu son 19e rendez-vous annuel le jeudi 15 juin, à Paris. La question des désordres était placée au cœur des interventions et débats lors des tables-rondes.
Un site internet et une application pour smartphones et tablettes : tels sont les derniers développements de l’AQC. Ils ont été présentés lors de cette manifestation par son directeur général, Philippe Estingoy. La nouvelle « AppliQC », initiée en partenariat avec le ministère, reprend le contenu du classeur La qualité réglementaire dans les bâtiments d’habitation neufs : 31 fiches dédiées aux points sensibles – et enjeux de réglementation – qui ponctuent les différentes phases d’un projet, de la conception à la réalisation.
Du projet Merlin au Build Back Better
Comment, aujourd’hui mais aussi demain, mieux prévenir les pathologies ? Trois pistes de réflexion ont été ciblées. D’abord, la recherche, avec les actions financées dans le cadre du Programme d’action pour la qualité de la construction et la transition énergétique (Pacte) : notamment, le projet Merlin, pour Mesure in situ de la performance Energétique intrinsèque à Réception des LogemeNts. Ensuite, l’optimisation des interfaces entre corps de métiers : un projet de norme DTU expérimentale prévoit d’encadrer les tolérances des Ocil, c’est-à-dire des ouvrages complémentaires d’interface localisés. Précisons que cette notion va intervenir dans la nouvelle version du NF DTU 31.1 relatif aux travaux de mise en œuvre des charpentes en bois. Troisième et dernière piste : la résilience et le Build Back Better, autrement dit, la capacité de la filière à tirer les enseignements d’un sinistre ou d’une mauvaise expérience, notamment face aux risques et catastrophes naturelles, dans le but de mieux (re)construire.
Concilier isolation et patrimoine
Lors du 19e rendez-vous de l’AQC, il a été également souligné que la rénovation énergétique du parc ancien, antérieur à 1948, pouvait être conduite en respectant l’architecture des bâtiments et en confortant leur durabilité. Il est bien sûr possible de concilier isolation et patrimoine historique, grâce à des solutions étudiées au cas par cas. Le BIM, avec sa capacité à mieux documenter les techniques, peut favoriser les démarches qualité, quitte à envisager certaines adaptations – justifiées – en termes d’exigences réglementaires… Rappelons que la loi CAP de 2016, prolongée par le récent décret du 10 mai 2017, ouvre le droit pour les architectes à expérimenter ce que l’on appelle le « pouvoir de faire ».
A. Sartre