L’Académie de la Transformation est un programme de formation destiné aux salariés d’entreprises spécialisés, imaginé par A4MT, IFPEB et Proplink. Le programme s’applique à diffuser plus largement les enseignements publics collectés dans plusieurs programmes de transformation des pratiques comme le Booster du Réemploi ou le Hub des Prescripteurs Bas Carbone. Le coup d’envoi officiel a eu lieu le 30 juin dernier à Boulogne-Billancourt.
La formation se présente en deux niveaux. Le niveau 1 de l’Académie, avec un parcours de cinq demi-journées, traite des fondamentaux de la neutralité carbone en cinq modules : « Le chemin vers la neutralité carbone », « Energie : Consommer moins, consommer mieux », « Economie circulaire et réemploi » etc. Ces formations s’inspirent du Hub des prescripteurs, du Booster du réemploi, du Cube, du Championnat de France des économies d'énergie etc. « L'ensemble du secteur est frappé par une pluie de météorites de nouvelles solutions et de réglementations. C'est un prisme de contraintes qui vient se rajouter à leurs impératifs de la vie de tous les jours. La plupart de ces sujets sont vus en silo. Il faudrait écrire un récit commun », amorce Christophe Rodriguez, directeur général de l'IFPEB. La transformation passe par la formation. En interne, la mise en lien des problématiques s’intensifient : « J'anime à mon niveau une communauté d’une vingtaine de personnes, que je réunis toutes les six semaines pour partager les bonnes pratiques. Les besoins de nos équipes, c'est déjà de les rassurer. Ils ont tendance à sortir leur parapluie », indique Catherine Pouliquen, directrice RSE & Innovation chez Crédit Agricole Immobilier. Le hic ? Le temps de formation. « La formation demande un paquet d’heures, en plus du travail au quotidien et en même temps. L'Académie leur demande comment ils veulent sauver la planète, qui n'est pas une question que l'on pose à tous les salariés au sein de l'entreprise », ajoute Christophe Rodriguez.
« Avoir des retours d’expériences »
« Nous avons préféré une offre en présentiel puisque nous voulons que les bénéficiaires soient au cœur du projet. Les ateliers par le jeu permettent de mesurer le niveau de connaissance, de partager son ressenti sur la matière, de rappeler la sémantique, les concepts etc sur des temps différents. Par exemple, il leur est possible d’analyser leur propre portefeuille pour passer à l’action en testant directement des solutions », indique Alexandra Emery, fondatrice-présidente de Proplink. Certains ont pu essayer la formation en avant-première. « C'est la première fois que nous demandons à nos collaborateurs de passer autant de temps sur un sujet. Souvent les équipes se disent que c'est le boulot du RSE et pas le leur alors que c'est tout autant leur responsabilité », précise Stéphane Villemain, chef de l’investissement durable chez Ivanhoé Cambridge. Plus des exemples concrets sont présentés, plus les entreprises peuvent avoir une vision d’ensemble. « La formation nous a permis de réaliser l’empreinte carbone d’un bâtiment. Nous avons pu avoir les retours sur investissements sur la pompe à chaleur par exemple et connaître le comportement des utilisateurs. Les échanges avec des spécialistes du cœur des métiers, c’était très apprécié et ils pouvaient répondre aux questions », complète Stéphane Villemain. Les tarifs varient en fonction de la formule (individuelle ou en intra entreprise) mais commence à 2300 euros HT en inter entreprise. Le niveau 2 sera lancé en janvier 2024.