Intelli Fire Wall, des murs en Vubonite composés de 24 panneaux démontables, séparent les transformateurs à haute tension de la centrale de Rancho Palos Verdes en Californie. (Doc. Symbion.)
L’usage des composites est de plus en plus diversifié dans le bâtiment, même si les premiers demandeurs sont les constructeurs aéronautique et automobile. C’est ce qu’il ressort de la 43e édition du salon international JEC Composites qui s’est tenu à Paris, début avril. De nombreux fabricants chinois et indiens y présentaient une palette de tubes, éléments de structures ultralégers et de revêtements décoratifs. Cette année, l’innovation était à chercher du côté des matériaux antifeux pour lesquels les composites excellent, car ils conjuguent grande résistance et légèreté. L’anglais TFP (Technical Fibre products) présentait sa gamme Technofire, tandis que l’australien Ayres Composite Panels s’est vu récompensé pour ses panneaux antifeux innovants, un nid d’abeilles aluminium avec des peaux époxy et verre. Développé pour les bateaux, ce système pourrait être utilisable pour les bâtiments. La jeune société belge Symbion présentait Vubonite, une céramique réfractaire issue des travaux de l’université Vrije de Bruxelles. Ce matériau neutre (PH7) combine les propriétés d’une résine avec celles d’une céramique, et se prépare en mélangeant une poudre (la Wollastonite : un minéral volcanique) et du liquide. Renforcé par des fibres de verre, de carbone, d’aramide, de basalte ou des fibres naturelles, le résultat est léger, stable et comme le béton sa résistance est meilleure en compression qu’en tension. Résistant à des températures de plus de 1 000° C, il a été récompensé par les Euroclass A1 comme le meilleur de sa catégorie pour la construction et le bâtiment. Symbion présentait aussi une machine d’imprégnation de fibres pour fabriquer des pièces en Vubonite de manière industrielle.