Interclima 2006 : la performance énergétique avant tout

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Interclima 2006 : la performance énergétique avant tout

Les granulés de bois ou pellets sont un combustible manufacturé à partir de sciure de bois. La teneur en eau des granulats est faible, leur volumétrie calibrée. Ce qui en fait un combustible à haut rendement dont on peut automatiser le chargement.

© (Doc. De Dietriech.)

La première édition du salon Interclima elec a mis l’accent sur la performance énergétique et sur les énergies renouvelables : solaire, pompes à chaleur, condensation gaz et fioul, COP de plus en plus élevés sur les systèmes de climatisation…

La réunion d’Interclima et d’Elec illustre l’explosion des « offres produits » en solaire thermique et en pompes à chaleur (Pac). Désormais, tous les constructeurs de chauffage en proposent. Les principaux constructeurs allemands – Vaillant, Viessmann, Bosch représenté en France par les marques Elm Leblanc, Buderus et Geminox – se sont achetés des fabricants de Pac et fabriquent eux-mêmes leurs panneaux solaires thermiques, dont la demande est forte outre-Rhin depuis des années. On retrouve ces Pac et ces panneaux solaires Bosch sous les trois marques en France. Elm Leblanc lançait son offre de chauffe solaire SLS avec capteurs, groupe de transfert, régulateur solaire capable de piloter une chaudière eau, une Pac en relève des panneaux et réservoir de stockage avec plusieurs échangeurs. Les autres fabricants s’approvisionnent chez les meilleurs fournisseurs actuels. Par exemple, Atlantic présentait une offre à base de Pac suédoises Nibe et de capteurs solaires Wolf. De Dietrich se fournit chez Ciat pour ses Pac air/eau et chez Schüco pour ses panneaux solaires. Même Riello s’y met avec des modèles split air/eau de 6,6 à 40 kW et sur capteurs enterrés de 5,2 à 45 kW. Les Pac haute température (65-70°C) air/eau, celles qui permettront de remplacer les chaudières existantes sont toujours rares. Viessmann exposait sa Vitocal 350 air/eau : par une température extérieure de –15°C, elle fournit de l’eau à 65° C. Elle est disponible en 10, 14 et 20 kW avec un COP (coefficient de performance instantané) supérieur à 3,3 pour de l’air à 2° C et un départ chauffage à 35° C, un COP d’exploitation annuel supérieur à 3 pour des températures des régimes d’eau à 65-55°C.

Condensation et chaudières bois à l’honneur

Témoignant de cette nouvelle synthèse entre énergies, Vaillant a officiellement lancé ses nouvelles chaudières au sol gaz à condensation ecoVit, associées aux ballons de stockage ecoStor. Ils fonctionnent sur le modèle de la stratification de température, en étant alimentés par le circuit ECS de la chaudière, et non par un échangeur noyé. Cette architecture permet à la chaudière de condenser même en mode de production d’ECS et d’offrir autant d’ECS disponible avec 150 l de stockage qu’un préparateur conventionnel de 300 l de capacité. Avec la même technologie, Vaillant annonçait une chaudière fioul à condensation pour le second semestre 2006. Côté murales, le constructeur offrait sa nouvelle chaudière mixte à condensation ecoTop de 29 kW. Il s’agit d’une chaudière instantanée, qui parvient tout de même à condenser en mode de production d’ECS grâce deux sondes de température en entrée et en sortie de l’échangeur à plaques et à une régulation qui maintient un ? t de 15 K entre le retour ECS et le corps de chauffe. Vaillant introduira cette année sa Pac gainable air/eau avec régulation intégrée. Elle fonctionne pour des températures extérieures comprises entre – 20 et 35°C, utilise le R404A, n’est pas réversible, mais fournit de l’eau à 55° C avec un COP l’ordre de 3,4 pour une température extérieure de 0° C. La Murane Condens de Chauffage Français, une murale gaz à condensation, se retrouve à l’identique sous le nom Family Condens chez Riello, marquant ainsi le rapprochement des deux marques. Weishaupt met en avant ses brûleurs fioul LowNOx Purflam, ses chaudières à condensation au sol Thermo Condens K de 15, 25, 32, 45 et 60 kW, avec préparateur d’ECS à stratification intégré. Le fabricant défend l’idée de la chaudière fioul à condensation de petite puissance à ventouse. Sa Thermo-Unit S-B atteint un rendement de 102 % sur PCI (Pouvoir calorifique inférieur). Dans ce domaine, De Dietrich aligne sa condensation fioul au sol GTU C 120 dont le rendement annuel atteint 104,3 %. C’est une chaudière en fonte eutectique classique, à laquelle est ajoutée un échangeur en céramique, résistant à toutes corrosions, en sortie de corps de chauffe. Les fumées entrent dans l’échangeur à 180° C en sortant du corps de chauffe et en ressortent à 50° C ou moins, après échange avec le retour chauffage. Enfin, Geminox a profité du salon pour dévoiler sa chaudière fioul à condensation FCX d’une puissance de 22,3 kW pour un rendement de 102,5 %, dotée d’un module de préparation d’ECS accolé.

La grande nouveauté technique en chauffage porte sur la multiplication des chaudières à granulés de bois ou pellets (voir Les Cahiers techniques du bâtiment n° 240, p. 41). Riello présentait Atmos, sa chaudière de 15 ou 20 kW avec système de charge automatique de granulés. Buderus mettait en avant la Logano SP251 de 14,9 ou 25 kW avec son silo accolé et des rendements de l’ordre de 94,7 % ce qui est exceptionnel. Viessmann présente la nouvelle génération de sa Vitolig 300, capable de moduler sa puissance de 2,9 à 25,9 kW avec un rendement de 95 % à charge partielle et pourvue elle-aussi d’un silo accolé. Fröhling, grand spécialiste de ces générateurs, présentait sa nouvelle chaudière P3 à pellets et des solutions de stockage et de chargement automatique étendues. De Dietrich a introduit deux modèles de chaudières à pellets lors du salon : la CPB de 15 ou 20 kW fonctionne seulement avec des pellets. Tandis que la CBM de 15, 25 ou 30 kW utilise aussi bien des pellets que des bûches, grâce à ces deux chambres de combustion séparées.

Climatisation : le DRV à gaz arrive en France

Après l’Italie, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, les DRV (Débit de réfrigérant variable) à gaz arrivent en France. Le DRV eco GHP de Sanyo est une solution au R410A, à condensation par air, réversible en 2 tubes (chauffer ou rafraîchir alternativement) ou 3 tubes (chauffer et refroidir en même temps). Ce système est disponible pour des puissances de (chaud/froid) 67/56 kW en version 3 tubes et de 26,5/22,4, à 67/56 kW en version 2 tubes. Ce système offre trois atouts. Grâce au moteur à gaz qui entraîne son compresseur, il fournit en mode chauffage sa puissance nominale jusqu’à – 20°C extérieur. Ensuite, par température négative ou proche de 0°C, son rendement est maintenu puisqu’il ne comporte pas d’inversion de cycle pour le dégivrage de la batterie air/fluide. Le dégivrage est assuré par une dérivation régulée de la chaleur produite par le moteur. Enfin, la puissance électrique nécessaire à son fonctionnement est très faible. Grâce à son moteur à gaz, un module eco GHP restitue 25 kW de puissance thermique, tout en n’utilisant que 1 kW de puissance électrique. Ce qui lui ouvre des débouchés où, en bout de ligne, la puissance électrique disponible est réduite. Parallèlement, cette machine, qui fait appel à un moteur à explosion, nécessite de nouvelles compétences en terme de maintenance. Ensuite, si son rendement, de l’ordre de 140 à 150 % sur PCI, est nettement supérieur à celui d’une chaudière à condensation (110 % max.), il est inférieur aux rendements des meilleurs DRV inverter à compression électrique. Ces derniers atteignent des COP supérieurs à 4 à puissance nominale et supérieurs à 5 à charge partielle. L’autre grande nouveauté provient de la multiplication des petits DRV, dont la puissance est inférieure à 20 kW. On y trouve :

– le plus petit DRV de la gamme Set Free, 7 kW pour 4 unités intérieures d’Hitachi,

– la gamme Mini UM à 12,5 kW chaud et 11,2 kW froid pour 6 unités intérieures de Panasonic,

– les 3 nouveaux Mini-SMMS (chaud/froid : 12,5/12,1 – 16/14 – 18/15,5 kW) de Toshiba qui acceptent jusqu’à 9 unités intérieures, – deux Multi V Plus inverter de LG (chaud/froid) 14/15,8 kW pour 6 unités intérieures et 18/16 kW pour 8 unités intérieures, ainsi que le plus petit modèle de sa gamme Multi V Space (15,8/14 kW et 8 unités intérieures),

– le µ VRF à 8 unités intérieures de General France, (au R407C), avec un COP de 3,4 et un EER de 3,2. Yack qui distribue en France à la fois Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et Haier, a retiré le petit DRV de Haier de son catalogue 2006. Il est remplacé par le nouveau DRV KX4 de MHI, 2 tubes, d’une puissance de 5 CV (15 kW), qui utilise le R410A, atteint un COP de 3,95, un EER de 3,74 et chauffe jusqu’à – 20°C extérieurs. Samsung dévoilait son Mini DVM II R410A avec 2 modèles monophasés 220 V : 12, 5 kW pour 7 unités intérieures et 14 kW pour 8 unités intérieures et deux offres en triphasé (14 kW/8 unités intérieures et 16 kW/9).

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