En réhabilitant une construction ancienne au moyen de solutions architecturales justifiées, Patrick Stefan Rheinert (architecte allemand installé à Lyon) en démontre la faisabilité économique et technique. Il a acquis à Vaulx-en-Velin une villa (100 m2) bâtie dans les années 1950 alors que sa sœur jumelle, mitoyenne, demeurait inchangée. L’idée ? Démontrer la pertinence d’un projet de réhabilitation en comparant les résultats visuels et techniques entre la construction ayant fait l’objet d’une cure de jouvence et celle maintenue en l’état initial. Bilan : une consommation annuelle de 50 kW/m2 pour la première – une performance conforme avec les exigences de la future RT 2012 – contre 350 kW/m2/an pour sa voisine ! Au programme : isolation extérieure laine de roche de 15 cm d’épaisseur et enduit armé, menuiserie performante et panneaux solaires pour la fourniture d’ECS. « Le système de chauffage au sol fonctionnera par une pompe à chaleur au niveau du bâtiment de bureaux qui sera construit en neuf. Nous avons tout fait pour présenter à nos clients ce qu’il est possible de réaliser en la matière, avec un coût de travaux à la hauteur. Ce qui explique le budget de 1 500 e/m2 qui dépassera très certainement l’enveloppe financière dont dispose un grand nombre d’intéressés », ajoute l’architecte. Mais l’objectif était de réaliser un véritable showroom avec des techniques comme la VMC double flux, la toiture végétale, la récupération des eaux pluviales et l’emploi, trop peu répandu, de matériaux écologiques. « Il est possible d’aller très loin, même avec un budget plus modeste, l’exemple le plus frappant étant celui du poste éclairage. L’ensemble de la maison, y compris le garage et les extérieurs, ne consomme pas plus, en fonctionnement simultané, qu’une seule lampe halogène de 300 W », conclut-il.
HQE dans l’ancien, c’est possible !
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