Les lampes aux iodures métalliques à brûleur céramique sont particulièrement recommandées à la fois pour leur efficacité lumineuse et pour leur durée de vie.
En matière d’éclairement des espaces de circulation, la préoccupation essentielle consiste à générer une ambiance rassurante qui ne dévalorise pas l’éclairage propre à chaque vitrine.
Dans un espace souterrain commercial, chaque magasin a la responsabilité de son éclairage. Bien souvent, l’accent est mis sur les vitrines pour attirer l’attention des chalands et mettre en valeur les produits exposés. Mais cet éclairage ne doit ni constituer une surenchère vis-à-vis des autres magasins, ni interférer avec celui des circulations. Afin d’assurer un bon guidage visuel et d’optimiser les consommations – l’installation bénéficiant uniquement d’éclairage artificiel, au moins 12 heures par jour – l’éclairage des circulations doit être traité en priorité et de préférence, en fluorescence. Il peut comporter :
– des tubes haut rendement, pour leur efficacité lumineuse élevée. Cela signifie qu’à consommation égale à celle d’un tube ordinaire, ils fournissent 20 % de lumière en plus. Ils possèdent un excellent indice de rendu des couleurs et une durée de vie utile exceptionnelle. Après 12 000 heures, ils conservent plus de 90 % de leur flux lumineux ;
– des tubes 16 mm électroniques (tubes T5) dont l’efficacité lumineuse est légèrement supérieure aux tubes haut rendement et dont les pertes du flux lumineux sont très faibles par rapport aux tubes ordinaires (95 % du flux initial à 10 000 h). Leurs petites dimensions (diamètre, longueur) permettent d’obtenir des luminaires plus plats (moins de 6 cm) et plus esthétiques qui s’intègrent parfaitement dans les modules normalisés de faux- plafonds ;
– des lampes fluocompactes d’intégration (pour les installations neuves) qui s’intègrent avec des fortes puissances dans un large choix d’encastrés ronds ou rectangulaires, ou de substitution avec culot à vis ou à baïonnette (pour les installations existantes).
Profiter des atouts des lampes fluorescentes et de l’électronique
Outre des performances techniques élevées, les lampes fluorescentes sont recommandées pour leur faible consommation et les économies qu’elles génèrent. Elles permettent :
– une maintenance réduite : en remplaçant un tube standard par un tube haut rendement, ou une lampe incandescente par une fluocompacte professionnelle (15 000 h), l’exploitant gagne en qualité et quantité de lumière avec l’assurance que les prochains changements de lampes seront plus espacés,
– une diminution de la puissance installée : en cas de rénovation complète de l’installation, ces lampes permettent de réduire le nombre de luminaires pour un niveau d’éclairement équivalent. De plus, un meilleur bilan environnemental est obtenu avec l’utilisation de tubes T5 plutôt qu’avec les tubes fluorescents conventionnels : moins d’énergie consommée, moins de mercure mis en œuvre (moins de 3 mg par lampe), moins de lampes à recycler, compte tenu d’une durée de vie plus longue. Enfin, le ballast électronique allonge la durée de vie des lampes et permet, dans les versions « démarrage à chaud » et « gradables », d’adapter des systèmes de commande automatisée, générateurs d’économie de consommation. Dans ces zones de circulation où l’uniformité des niveaux d’éclairement constitue un paramètre essentiel, il est recommandé d’installer des plafonniers en saillie ou encastrés.
Maîtriser les coûts de consommation et de maintenance
La mise en valeur de la vitrine, comme celle du magasin, passe avant tout par l’éclairage. Il serait réducteur de penser que seul l’ajout ou le changement de quelques lampes peut suffire. Les matériels (lampes, luminaires et systèmes de commande/contrôle) offrent de multiples solutions pour réaliser de véritables mises en scène lumineuses avec des coûts d’exploitation maîtrisés. À tort, on considère souvent qu’un investissement dans un éclairage performant et dynamique n’est justifié que dans certains domaines tels que les bijoux ou le prêt-à-porter. Mais des fruits, des fleurs ou des poissons n’auront pas le même aspect selon le type et le positionnement des sources de lumière. Les diverses possibilités offertes par les lampes, luminaires et auxiliaires électroniques, et les effets recherchés (variation de l’intensité lumineuse, filtres colorés, mise en scène dynamique, programmation…) sont à la portée de tous. Aujourd’hui, les professionnels proposent des solutions économiques et esthétiques qui maîtrisent la quantité de lumière, les durées d’allumages, et donc les coûts de consommation et de maintenance de l’installation. Il est possible d’éviter les encastrés halogènes qui constelleront le faux-plafond d’auréoles noirâtres et, à l’extérieur au-dessus de la vitrine, les projecteurs halogènes sur patères qui gênent l’éclairage général des circulations ou celui des vitrines situées à proximité. C’est peut-être une économie d’investissement mais certainement pas d’exploitation ni de maintenance. Selon l’Ademe (1), l’éclairage représente entre 25 et 50 % de la facture d’électricité des commerces. En adoptant les nouvelles technologies, il est possible d’améliorer l’éclairage et de réduire les frais de consommation et de maintenance pour diviser par deux cette facture.
Des mises en lumière dynamiques et performantes
Créer des ambiances différentes au sein d’un même espace commercial, mettre en valeur certains produits, peut être facilement réalisé en jouant sur les effets silhouettes, les forts contrastes ombres/zones éclairées, ou l’accentuation des taches de lumière ou de couleur. Jusqu’à maintenant, les lampes les mieux adaptées pour l’éclairage de mise en scène étaient les lampes halogènes TBT (2). Aujourd’hui, elles sont plutôt remplacées par les lampes à iodures métalliques à brûleur céramique qui s’intègrent facilement dans des spots de petites dimensions. Les premières se rallument immédiatement et peuvent faire l’objet de gradation lumineuse, ce qui n’est pas encore le cas des iodures métalliques céramiques, mais celles-ci chauffent moins et présentent un bien meilleur bilan environnemental en consommation (-25 %) et en durée de vie. De surcroît, elles sont plus compactes et offrent une qualité de couleur de lumière constante. Par ailleurs, à la même distance, une lampe aux iodures métalliques à brûleur céramique améliore le niveau d’éclairement comparé à celui d’une halogène dichroïque et réalise donc des économies de consommation (une lampe iodure équivaut à 3 lampes TBT). Rappelons enfin que la variation, utilisable aussi avec des iodures métalliques ou des fluorescentes, offre des ambiances différentes qui peuvent être programmées selon les moments de la journée – pour reproduire le cycle de la lumière naturelle – ou les zones à éclairer.
Quasiment tous les types de lampes sont utilisés pour les commerces. Le choix s’effectue en fonction des effets recherchés et du produit à éclairer, mais certaines lampes sont à proscrire comme les lampes incandescentes classiques, à cause de leur faible durée de vie et les tubes fluorescents standard type « blanc industrie » ou « blanc universel » dont la restitution des couleurs est médiocre et la consommation élevée. | |||||
Types de lampes | Puissance (W) | Température de couleur (K) | Indice de rendu des couleurs (IRC) | Efficacité lumineuse (lm.W-1) | Durée de vie(heures) |
Iodures métalliques à brûleur céramique | 35 à 200 | 3 000 à 4 200 | 80 à 97 | 54 à 95 | 6 000 à 15 000 |
Halogènes tension normale (230 V) | 25 à 500 | 2 900 à 3 000 | 100 | 13 à 20 | 2 000 |
Halogènes TBT (12 V) dichroïques ou non | 15 à 150 | 3 000 | 100 | 15 à 25 | 2 000 à 4 000 |
Tubes fluorescents haut rendement | 18 à 58 | 2 700 à 6 500 | 85 à 98 | 73 à 103 | 12 000 à 16 000(avec ballast électr.) |
Tubes fluorescents électroniques 16 mm | 14 à 80 | 2 700 à 6 500 | 85 à 95 | 96 à 104 | 16 000 à 20 000 |
Fluocompactes à culot à broches | 5 à 70 | 2 700 à 5 000 | 85 | 50 à 87 | 12 000 à 15 000 |
Fluocompactesprofessionnelles culot E14/E27/B22 | 5 à 27 | 2 700 à 4 000 | 85 | 44 à 87 | 12 000 à 15 000 |
Source : Syndicat de l’éclairage : Tél. 01 45 05 72 72. www.syndicat-eclairage.com |