À la manière d’un mur-rideau, les plaques ajourées de Solid Surface sont suspendues à des câbles verticaux assurant le contreventement de façon discrète. Les performances mécaniques conjointes du matériau et du procédé autoriseront des mises en œuvre sur de très larges façades.
L’hôtel de la Communauté de communes de Lacq (CCL), situé à Mourenx (64) a bénéficié d’une extension l’an dernier.
En prolongeant le bâtiment initial, un quadrilatère orienté nord-sud, les façades est et ouest ont été étendues et une nouvelle façade sud a été créée. Entièrement vitrée, elle nécessitait une protection solaire. L’architecte du projet, Gilles Bouchez - qui s’était vu confier la construction du bâtiment d’origine en 2001 - voulait une peau brise-soleil originale. « Nous avons mis en œuvre un matériau Solid Surface, encore rarement utilisé en façade explique-t-il, pour l’éclat de sa blancheur, son épaisseur et sa malléabilité. Des ouvertures circulaires découpées dans la masse des panneaux offrent de beaux effets de lumière et de transparence que je ne voulais pas gâcher avec des fixations apparentes. » Il fallait donc trouver un moyen de rattacher les panneaux à la structure par un système de fixation élégant, invisible, depuis l’extérieur comme de l’intérieur. La solution, trouvée avec l’aide de Créa Diffusion - entreprise spécialisée dans la transformation du Corian de DuPont - s’inspire des murs-rideaux suspendus en verre.
La paroi en composite Solid Surface, qui recouvre les niveaux R+1 et R+2 du bâtiment, est composée de 6 panneaux (trois panneaux par étage) de 12 mm d’épaisseur et d’environ 9 m
« Parce qu’il n’existe pas d’Avis technique pour les façades brise-soleil en Solid Surface, et parce ce matériau est encore peu mis en œuvre en façade, nous avons eu du mal à trouver un bureau d’études qui accepte de réaliser la note de calcul », se souvient Thierry Delles, directeur de Créa Diffusion. Du côté du bureau de contrôle, une Atex avait d’abord été requise. Mais finalement, les essais sur échantillons en laboratoire et les essais grandeur nature ont suffi. « Nous avons été les premiers surpris par la résistance du matériau et les performances du système que nous avons conçu », ajoute Thierry Delles. En effet, un panneau de 1 m
Et sachant qu’il suffit d’un point d’accroche tous les 9,3 m, on peut facilement imaginer concevoir des façades beaucoup plus hautes.