Finalcad, entreprise de la transformation numérique pour la construction, l’infrastructure, l’énergie, vient de lever 40 millions de dollars. L’occasion de poursuivre les partenariats, développements d’application et investissements menés depuis deux ans.
Finalcad vient de lever 40 millions de dollars. Une levée de fonds menée par Draper Esprit, avec l’appui de Cathay Innovation et le soutien de Salesforce Ventures, plus que réussie, puisqu’elle dépasse les objectifs, que les investisseurs initiaux suivent à nouveau et qu’elle est internationale, ce qui pour David Vauthrin, cofondateur de Finalcad, « conforte le modèle économique mené depuis deux ans en partenariat avec les grands groupes et PME du BTP » (voir encadré). Via cette levée de fonds, Finalcad souhaite ainsi poursuivre ses partenariats avec les grands groupes du BTP, ainsi qu’avec les PME. Outre les partenariats avec Eiffage et Léon Grosse, d’autres partenariats sont dans les cartons que ce soit avec des groupes français, européens et internationaux. Pour David Vauthrin, accompagner les entreprises dans la numérisation des chantiers est un travail de longue haleine : « Aujourd’hui le Bim est avant tout exploité par les ingénieurs en conception, il est encore peu utilisé en exécution sur le chantier. Et là est tout le défi », explique David Vauthrin. Finalcad suit actuellement 20 000 chantiers / sites dans 35 pays comme Ariane 6, le siège de la BNPPF à Bruxelles, le projet Forest city en Malaisie... Son plan d’actions est de commencer par les leaders avant de s’implanter sur le marché local, que ce soit en Europe et en Asie.
Vers plus d’outils et l’exploitation maintenance
Cette levée de fonds devrait également permettre de développer des applications mobiles pour le suivi de chantier quotidien en mode collaboratif de l’avancement jusqu’à la livraison, voire l’exploitation/ maintenance. « Il faut changer notre façon de construire en utilisant des outils mobiles simples à utiliser et puissants que ce soit avec ou sans connexion via un cloud déconnecté. Ces outils doivent offrir le suivi de défauts et l’intervention en temps réel, les contrôles qualité et le suivi d’avancement en gros œuvre et second œuvre. Le marché est mur. Il faut l’équiper maintenant ».
Pour se donner les moyens, Finalcad recrute : il compte passer de 170 personnes aujourd’hui à 270 salariés en 2019. Il vise un plan de vente à 100 millions d’euros dans les 5 ans afin d’accélérer son déploiement à l’international et d’étendre, via la R&D, la couverture des cas d’usages sur les métiers de la construction au sens large à savoir, après le bâtiment et l’infrastructure (routes, génie civil), ajouter l’énergie et les concessions.