Les façades double peau ne deviendront pas une solution constructive de tous les jours. Ce n’est donc pas parce qu’elle se démocratiserait, que nous avons choisi de traiter cette technique, mais plutôt parce qu’elle apparaît encore complexe, bien qu’elle ne soit pas récente. Surtout, cette solution offre plusieurs avantages pour les bâtiments aux façades légères. Le premier d’entre eux est l’acoustique ; le deuxième, la thermique. Ces deux aspects expliquent que les doubles peaux soient dans l’air du temps, au moins dans les secteurs urbains denses.
Nous parlerons peu du troisième atout, l’esthétique, même si pour les sièges de multinationale, il s’agit sans doute d’un argument majeur pour les architectes et maîtres d’ouvrage. Car malgré les performances thermiques désormais requises, les belles tours en verre des quartiers d’affaires, construites initialement en simple peau et qui se sont avérées de véritables « gouffres énergétiques », pourront continuer à exister.
Par ailleurs, en dépit de son utilisation récurrente pour la peau extérieure, le verre attaché ou collé (VEA et VEC) reste considéré comme une technique non traditionnelle. D’où la nécessité, pour les façadiers, de solliciter une appréciation technique d’expérimentation (Atex) auprès du Centre scientifique et technique du bâtiment, afin de valider les procédés mis en œuvre.
Côté tendance, les façades légères multiparois ont le vent en poupe… et pour cause ! Certaines consistent en un composant fourni clé en main par les industriels.
Doubles peaux, façades multiparois : c’est pareil ? Non, pas tout à fait, et nous vous expliquerons pourquoi. Nous aborderons également les solutions actives de ventilation de ces façades, leur entretien. Enfin, nous clôturerons traditionnellement le dossier par une comparaison des coûts de quatre chantiers récents et une sélection de produits.