Ce bâtiment polychrome aux formes ondulantes crée un signal fort dans le quartier. Les trois fonctions qu’il abrite - parking, bureaux et logements - sont immédiatement repérables en façade.
Un dispositif de lames verticales colorées en Stadip, châssis et bow-windows à vitrage fixe anime la façade ondulée en verre de cet immeuble, situé à Bordeaux, qui regroupe 40 logements sociaux et des locaux d’activités.
Le bâtiment « Arc en ciel » est situé sur une parcelle de 2 460 m2 du quartier commercial « Le Grand Parc » de Bordeaux (Gironde). L’agence d’architecture Bernard Bühler (33) a conçu un volume atypique d’enveloppe ondulée qui contraste avec l’urbanisme de barres et de tours environnant.
L’ossature de cet immeuble de 16,50 m de hauteur est composée d’une structure en voiles de béton armé coulé en place, toitures-terrasses végétalisées et de façades préfabriquées à menuiserie extérieure aluminium. « En façade, la lisibilité est exprimée par les débords de dalles-planchers séparatives des six étages (R 6) et par le traitement différent des niveaux selon l’activité qu’ils abritent », explique l’architecte Bernard Bühler.
Au rez-de-chaussée, un parking semi-enterré de 29 places est habillé de tôle en métal déployé végétalisée. Le R 1, correspondant à 772 m2 Shon de bureaux est ceinturé en façade par une bande vitrée Stadip, constituée en partie de châssis à ouverture basse qui se projettent vers l’extérieur. Au-dessus, les cinq niveaux sont dédiés aux logements traversants. Ces appartements donnent d’un côté sur des coursives extérieures désolidarisées des appartements par un puits de jour intérieur de 130 cm en largeur, de l’autre sur des loggias. À l’extérieur, une modénature de lames verticales en verre stadip colorées rythme l’enveloppe. Au sud, nord et est côté rue, des bow-windows en avancée de loggias préservent l’intimité des occupants et les protège des nuisances sonores.
Enfin, les systèmes techniques du bâtiment ont été adaptés à l’enveloppe « double peau » : chauffage et ECS individuels à gaz, VMC hygroréglable, ascenseur électrique à machinerie en gaine, etc. In fine, le ratio budgétaire de l’opération s’élève à 1 250 3/m2 Shab (valeur 2009).
Carapace béton/maçonnerie surisolée
Remblais drainants à couches compactées (ép. 0,20 cm) dans l’emprise du bâtiment et pieux forés tubés (Ø = 900 mm) d’environ 20 m de profondeur constituent l’assise du bâtiment. L’infrastructure est constituée de longrines portant les voiles périphériques semi-enterrés repris par le plancher bas en RDC. Une structure poteaux/poutres en béton armé et des planchers dalle béton coulé en place dans un coffrage à parement en bakélite huilé, complètent le dispositif porteur. Seule exception, la dalle séparant bureau et logement bas a été coulée avec l’isolant en fond de coffrage.
Les bow-windows sont composés d’éléments monoblocs (ép. 21 cm) montés sur poutres en façades ou contre-voiles pignons en béton teinté dans la masse couleur obsidienne. Les dalles de loggias et circulations à l’air libre sont équipées de formes de pente (2 %) et de cuvettes centrales collectant les EP. L’évacuation s’effectue par des chéneaux rectangulaires en acier galvanisé autoportants (h = 12 cm) fixés en nez de planchers hauts, par des descentes aluminium(Ø = 100 cm) et des siphons de sol PVC.
Les liaisons maçonneries/béton sont réalisées par engravure, profilé type Akromur, joint creux, enduit en mortier de ciment (500 kg/m3) (ép. 15 mm), grillagé à la transition entre BA et maçonnerie, afin de pallier toute fissure entre deux murs bâtards.
Les ouvrages BA ont été entièrement lasurés, y compris le hall d’entrée. Par ailleurs, l’étanchéité à l’air et à l’eau des joints de dilatation (2 cm) coupe-feu 2 h a été réalisée par mastic silicone, joint Waterstop pris dans le coulage béton et par joints creux en profilé aluminium « en U ».
Polychromie en vitrage Stadip
L’isolation thermique et acoustique a été particulièrement peaufinée. Des plaques type Fybrastyrène 35 dB (ép. 150 mm) disposées en fond de coffrage, pallient tout effet de pont thermique en sous-face des planchers extérieurs. Elles sont également CF 2 h.
L’objectif du cahier des charges visait au dépassement des valeurs minimales de l’indice d’affaiblissement acoustique de classement des façades : Rw Ctr supérieur à 35 dB, initialement prévu à 30 dB. Ainsi, les menuiseries extérieures sont constituées de châssis Acotherm en aluminium anodisé de classe 20. Dans les logements, les menuiseries sont équipées d’un double vitrage à faible émissivité 4/10/4, à lame d’argon
(Ug = 1,5 W/m2K), tandis qu’un double vitrage feuilleté type Stadip antichocs équipe les bureaux. Un simple vitrage feuilleté type Stadip 66/2 autonettoyant équipe entrées, allèges et baies extérieures. Ceux-ci sont doublés d’un film PVB coloré clair en fonction garde-corps.
Toutes les menuiseries sont pourvues en traverse haute d’entrées d’air autoréglables qui dirigent l’air en partie haute. Les châssis fixes, pris en feuillure sur quatre côtés, présentent deux types d’encadrement :
• tôle d’aluminium anodisé (10 x 35 cm) et cadre fixé par équerres en alliage d’aluminium et chevilles à scellement inox dissimulées en coursives/loggias (75 x 225 cm) ;
• précadre métallique (5 x 5 cm) fixé en tête et en pied sur nez de dalle pour les bow-windows (249 x 235 cm).
Des systèmes d’occultation intérieurs dans les bureaux (lames verticales en PVC) et extérieurs dans les logements, complètent l’installation. Il s’agit tout d’abord de stores extérieurs type Screen constitués d’écrans textile montés sur tambour à fils revêtus de PVC (350 g/m2) et de volets extérieurs à lames persiennes en profilés aluminium orientables et posés indépendamment de l’habillage de façade. Enfin en toiture, les deux ventilateurs d’extraction de la VMC sont recouverts d’un capot métallique, afin d’éviter les transmissions parasites. Leur socle est lui-même monté sur des plots antivibratiles à amortisseur néoprène résilient phonique (ép. 10 mm). L’édicule ascenseur, enfin, est isolé par des panneaux isolants PSE (ép. 40 mm).