Écologie en sous-sol

Une mesure de la RE2020 prévoit un seuil d'émissions de CO2 forfaitaire pour le lot infrastructures, afin de ne pas pénaliser les projets nécessitant des fondations lourdes.

Plus rien n'échappe au calcul de l'empreinte carbone d'un ouvrage, pas même ses parties enterrées. Néanmoins, une disposition de la RE2020 prévoit que la modulation sur le lot infrastructures soit ajustée dans les cas où il doive être renforcé - pour cause de fondations spéciales ou de parking souterrain. Le texte fixe une valeur précise : au-delà du seuil de 40 kg eq CO2/m2, le poids carbone du lot infrastructures est effacé. « C'est une prise en compte forfaitaire minimale, explique Stéphane Herbin, directeur bâtiment de CIMbéton. Il ne s'agit pas d'une exemption mais d'un seuil considérant qu'a minima il y a toujours quelque chose à faire pour réduire l'empreinte carbone des fondations. Par rapport à l'exigence de la R E2020, de 700 à 750 kg eq CO2/m², les fondations ne représentent que 5 % du poids carbone total d 'un ouvrage. » Reste que certaines d'entre elles nécessitent des travaux de renforcement en sous-sol bien plus importants que d'autres, du fait des caractéristiques géotechniques du terrain. « Entre un bâtiment avec des semelles filantes sans[…]