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La future Cité numérique et École de management de Normandie du Havre (76) affiche une architecture ambitieuse aux multiples contraintes, comme d’importants porte-à-faux et une élévation sur 9 étages autour de nombreux vides. Pour cette construction, Cemex a élaboré pas moins de dix bétons classiques ou architectoniques.
Le Havre assemble les pièces du puzzle dessinant son campus de centre-ville. Destiné à regrouper dans un même périmètre l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur du territoire (universités et laboratoires, écoles d’ingénieurs, Sciences Po, IUT, etc.), le projet se dote d’un nouveau bâtiment emblématique. Lancés en décembre 2017, les travaux de l’École de management de Normandie et de la Cité numérique laissent deviner une architecture recherchée. Un signal fort pour faire de la ville et du port des lieux de fertilisation croisée entre étudiants, universitaires et entrepreneurs de la communauté French Tech « Le Havre Normandy ».
Flux tendus
La construction en BIM a utilisé un modèle 3D intelligent pour planifier et construire les différents aspects de l’infrastructure. Fonctionnant en lean (flux tendus), ce chantier à forte amplitude horaire a mobilisé jusqu’à 50 employés simultanément. Pour ce projet, dont la livraison est prévue le 24 décembre 2019, 21 000 m2 de surface plancher en béton ont été coulés, 700 tonnes d’acier utilisées, ainsi que 500 tonnes de charpente métallique pour les porte-à-faux en béton, sources d’efforts horizontaux conséquents : leur création a été complexifiée par l’absence de niveaux constants du bâtiment, laissant peu de place aux éléments de reprise d’effort, d’où des ratios d’acier importants et l’utilisation de bétons spécifiques.
Bétons riches
Cemex a livré 8 500 m3 de bétons sur ce chantier hors-norme pour lequel les centrales du Havre et de Saint-Vigor-d’Ymonville (76) ont été mobilisées. Au terme de 4 mois de préparation, pas moins de 10 formules de bétons (de C25/30 à C50/60 en XF, XS ou XA) ont été choisies en réponse à l’environnement salin, ainsi qu’aux contraintes de résistances aux jeunes âges et de mise en oeuvre. Des mesures de plasticité ont été effectuées au gré des livraisons en flux tendus. Pour répondre aux contraintes des porte-à-faux, des bétons fluides, l’ordinaire réservés aux ouvrages de génie civil, ont été préconisés et utilisés. L’important travail en amont entre Sogea Nord-Ouest et Cemex a permis de rationaliser le nombre de formules (d’une trentaine à dix) et de maintenir les coûts, le délai et la qualité des travaux.