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Lors du dernier Symposium international de doctorat de la FIB (Fédération Internationale du Béton), l’EFB a distingué deux thèses de doctorat portant respectivement sur la transition écologique et sur l’innovation technologique.
Lors de la 13e édition du FIB PhD Symposium en génie civil, qui s’est tenue en distanciel fin août 2020, la Fondation École Française du Béton (EFB), qui soutient et valorise toute démarche améliorant la connaissance et l’utilisation du béton, a décerné deux prix pour des travaux relatifs à ce matériau. La meilleure thèse « transition écologique » revient à Marie Sereng, du département MAST de l’Université Gustave Eiffel de Marne-la-Vallée (77), qui a effectué ses travaux de recherche dans le cadre du Projet National FastCarb sur le stockage du CO2 par la recarbonatation accélérée des granulats de béton recyclé. « Ces travaux sont déjà utilisés à l’échelle industrielle, précise la doctorante. Par un travail en étroite collaboration avec ces industriels, nous tentons d’améliorer et d’obtenir le maximum de stockage de CO2 dans les granulats recyclés pour démontrer la faisabilité à plus grande échelle des essais en laboratoire ».
Du textile dans le béton
Minu Lee, étudiant à l’ETH de Zurich (École polytechnique fédérale de Zurich), remporte quant à lui le prix de la meilleure thèse «
innovation technologique », qui récompense ses recherches sur le renforcement du béton par des mailles textiles, dans le cadre de la chaire Design des structures et ponts en béton. Des travaux d’une grande originalité, ouvrant de réelles perspectives d’innovation. Si le béton en tant que matériau de construction est connu depuis des millénaires, il existe encore de nombreux potentiels de développement et d’innovation. Dans ses travaux, menés en collaboration avec des chercheurs en architecture, en science des matériaux et en robotique, Minu Lee s’est attaché à l’emploi de matériaux de renforcement alternatifs. Il a fait le choix de la fibre de textile, pour un usage du béton aux structures tout autant efficaces, tout en étant plus compétitif tant sur le plan écologique qu’économique. « J’ai développé mes recherches à partir de la technologie KnitCrete de l'ETH Zurich, qui utilise spécifiquement des textiles tricotés, explique Minu Lee. Ceux-ci permettent une grande variété de surfaces et de trouver des approches qui intègrent des armatures dans des structures en béton à géométrie complexe en utilisant des coffrages flexibles. L’utilisation de matériaux fibreux à haute résistance combine également mise en place du coffrage et du renforcement en une seule étape de fabrication, ce qui accélère la vitesse de construction et simplifie la logistique sur le site. »