Le constat
Quelle que soit la technique retenue pour la construction bois, l’humidité excessive est la cause la plus fréquente de désordres : elle conduit à l’attaque de l’ouvrage par des champignons, à des variations dimensionnelles, voire à un affaiblissement des performances mécaniques.
D’autres désordres peuvent survenir :
• l’attaque par des ILX (insectes à larves xylophages) et des termites ;
• l’inconfort de la construction bois, par suite d’un défaut d’étanchéité à l’air ;
• une stabilité de l’ouvrage mise en cause, en raison de défauts de reports de descentes des charges ou de contreventements ;
• une sécurité incendie négligée, ce qui constitue une impropriété à destination.
La présente fiche ne concerne que le bois en structure, et non les panneaux composites isolants.
Le diagnostic
L’humidité
Elle peut avoir pour origine :
• l’insalubrité de conception : stagnation des eaux, absence de rejet d’eau, défaut de ventilation ;
• l’infiltration d’eau liquide au niveau des points singuliers ;
• des discontinuités ou une perméabilité à la vapeur d’eau trop forte des parois, qui conduisent à des condensations, préjudiciables à l’efficacité des isolants et à la durabilité des ouvrages bois ;
• des remontées capillaires ;
• le contact du bois avec le sol (arase sanitaire) ;
• un stockage non protégé des pièces de bois sur le chantier ;
• la proximité de locaux humides ;
• un entretien périodique insuffisant.
Les défauts de structure
• L’absence de prise en compte des tassements des constructions en bois massifs autour : des menuiseries extérieures, éléments verticaux, charpente, cheminées…
• Les sous-dimensionnements et les défauts de reports de descentes de charges et des contreventements (panneaux et pièces supplémentaires à prévoir).
Sécurité incendie
Le non-respect du degré coupe-feu (épaisseur) et/ou le défaut de continuité de la protection, le plus souvent assuré par le parement intérieur.
Les produits
La non-conformité des produits aux normes françaises et européennes en vigueur : isolants, assembleurs, panneaux, pare-vapeur, etc.
Les bonnes pratiques
• S’assurer que la structure bois s’élève sur des fondations et un plancher bois dont la planéité est adaptée.
• Prévoir la conception de l’ouvrage dans ses détails, pour que l’eau soit rejetée vers l’extérieur (pour les éléments constitutifs de l’enveloppe) ou ne puisse pas pénétrer à l’intérieur des panneaux ou des pièces de bois. Il en va de la pérennité de l’ouvrage :
- déviation : dépassée de toiture, rejets d’eau, pare-vapeur ;
- évacuation : précadres de menuiseries, drainages des assemblages, pare-pluie ;
- séchage : ventilation de toutes les faces des pièces de bois.
• Établir des check-lists de conception calcul et des autocontrôles de montage en usine ou sur chantier (constructeurs).
• Choisir des essences dont la durabilité naturelle ou conférée par un traitement est adaptée à la classe d’emploi des bois et à la durée de vie attendue de l’ouvrage.
• Veiller, pour le maître d’œuvre :
- à la mise en œuvre continue de matériaux incombustibles satisfaisant les exigences réglementaires de la sécurité incendie ;
- aux bons calfeutrements entre le gros œuvre bois et les corps d’états secondaires pour obtenir une bonne imperméabilité à l’air (0,6 m3/h/m2 en logement).
À consulter
NF EN-351-2 : Durabilité du bois et des produits à base de bois.