" Si le numérique consomme de l’énergie, il faut démontrer qu’il permet de diminuer la consommation énergétique des bâtiments, des villes et des territoires ", souligne Emmanuel François.
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La Smart Building Alliance a rappelé lors de ses vœux sa volonté de combiner transition numérique et transition énergétique au service de tous les usagers. Elle a rappelé ses ambitions et ses projets pour l’année à venir.
« Nous allons vers un monde hyper connecté en temps réel. Il faut l’accepter, débute Emmanuel François, président de la Smart Building Alliance (SBA)* lors de sa cérémonie des vœux. Tous les citoyens, la mobilité, les bâtiments, les territoires et les équipements seront connectés et communicants. Smart building, smart home, smart building, smart city, smart grid, smart mobility… autant « d’opportunités de répondre aux grandes problématiques actuelles même s’il y a encore des inconnus ou si les codes ne sont pas encore bien définis ». Si le fil conducteur est le numérique, les services et les valeurs d’usages du bâtiment sont essentiels. C’est un peu l’esprit de R2S (ReadyToServices) dont le premier bâtiment vient d’être labellisé et dont une centaine de projets sont en cours. Mais aussi de R2S Grids, R2S Résidentiel où 1 800 logements sociaux seraient concernés. Ou encore de R2S Well-being (bien-être), R2S Care (Services à la Personne), R2S Mobility (e-mobilité) et R2S Spaces. D’autres déclinaisons de R2S sont à l’étude comme Safety & Security, Delivery, Signage, Asset & Facility Management.
Vers une V2 du R2S
D’autres réflexions sont en cours, comme la rédaction d’un mémorandum des bonnes pratiques autour du logement connecté qui associerait tous les acteurs y compris les assureurs ; le renforcement du cadre juridique dans l’immobilier pour les bâtiments smarts ; la prise en compte de la diminution de l’empreinte carbone, l’accent sur les Building Operating System (BOS) et l’ensemble des objets connectés ou encore la poursuite des travaux autour de la smart city (éclairage public, économie d’énergie et mobilité). « Il existe 600 zones d’aménagement en France comme Confluences à Lyon. Un beau terrain de jeu », indiquait Marc Daumas, en charge de la commission smart city à la SBA. L’idée d’une R2S version 2 est aussi dans les tuyaux : elle prendrait en considération les résultats des retours d’expérience, la cybersécurité… Enfin, Emmanuel François a rappelé son ambition en termes de périmètre géographique : développer la SBA en région mais aussi à l’international. La Belgique, la Suisse, le Luxembourg et l’Italie seraient intéressés pour reprendre le cadre R2S. Des discussions sont en cours avec l’Allemagne, les USA, la Grande Bretagne et la Chine.
Bref, « une continuité des services entre villes et bâtiments est indispensable. Il faut repenser la ville, la mixité, les usages et les services. Les bâtiments doivent être pluriels, hybrides, multi-usages, évolutifs et serviciels, poursuit Emmanuel François. Le smart building ne doit pas oublier pourquoi on fait un bâtiment et en particulier ses fonctions de confort et de sécurité. Un bâtiment connecté doit coûter moins cher et offrir plus de services. Si le numérique consomme de l’énergie, il faut démontrer qu’il permet de diminuer la consommation énergétique des bâtiments, des villes et des territoires ».
* Smart Building Alliance qui a récemment fusionné avec la Fédération française de la domotique, compte 600 membres (industriels, intégrateurs, collectivités, promoteurs, bailleurs, énergéticiens, architectes, banques et assurances, …).
