Des systèmes modulaires, techniques et décoratifs

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Des systèmes modulaires, techniques et décoratifs

HygièneRoyal Hygiène de Rockfon est un plafond complètement scellé, dont l’émission particulaire correspond à une classe ISO 5 (norme ISO 14644-1) et d’entretien facile. (Doc. Rockfon.)

En jouant sur les volumes, les matières et les couleurs, les plafonds suspendus, autorisent plus qu’auparavant des conceptions uniques et dédiées à des activités particulières. Leur impact sur l’hygiène et la correction acoustique sont des critères de choix déterminants.

Parce qu’ils apportent des solutions d’aménagement au cas par cas, les plafonds suspendus modulaires sont depuis longtemps des aménagements indispensables aux univers câblés du tertiaire.

Systèmes complets composés de dalles, d’ossatures métalliques et d’accessoires, ils s’adaptent à tous types de configurations de bureaux, bâtiments scolaires, milieux hospitaliers, locaux sportifs, salles blanches ou encore commerces et industrie… aucun secteur ne leur échappe.
Et ce, en raison d’une offre qui s’est élargie et diversifiée en termes de confort acoustique, sécurité, durabilité, modularité, hygiène, intégration d’équipements techniques (éclairage, climatisation…) et bien sûr d’esthétique.
La Fédération des industriels et poseurs de plafonds suspendus (Fips) distingue plusieurs types de systèmes. Le plus utilisé semble être la dalle qui se décline en quatre familles selon le matériau constitutif.
• Les dalles « Wet Felt » sont composées de fibres minérales mélangées avec de la cellulose, de la perlite, de l’amidon, de l’argile, des liants et de l’eau pour constituer une pâte qui est ensuite séchée, découpée, finie, peinte ou laminée d’un voile de surface décoratif.
• Les dalles en laines minérales « Soft », sont réalisées à partir de laine de verre ou de roche surfacées ou recouvertes d’un voile de verre imprégné de peinture.
• Les dalles métalliques en acier galvanisé, sont dotées ou non de perforations et d’un complément acoustique. Elles sont peintes, prélaquées ou dotées d’un revêtement en poudre polyester.
• La dernière famille regroupe, quant à elle, des dalles en bois : substrat MDF ou panneaux de particules avec une finition essence fine ou mélaminée.

Ossatures et accessoires

De leur côté, les systèmes d’ossatures sont composés de profils porteurs, d’entretoises longues et courtes et d’accessoires de suspension, l’ensemble permettant de maintenir les dalles de plafonds sans risque de chutes. Sur le plan de l’accroche, deux technologies se partagent le marché pour fixer les entretoises sur les porteurs : fixation avec crochets ou fixations de type verrou.
Le choix de l’un ou l’autre des systèmes dépend de plusieurs critères. En premier lieu, des paramètres d’ordre technique, comme le poids du plafond, la nécessité ou pas d’une ossature primaire, le montage para- sismique, la stabilité feu (porteurs munis de joints de dilatation feu), la compatibilité avec les cloisons amovibles ou pas ou encore les portées. Les autres critères sont d’ordre esthétique avec des ossatures apparentes ou cachées, des profils à joints creux ou à gorge, et différentes largeurs de semelle. Ils peuvent également opter, grâce à la grande sélection de finitions de bords disponibles, pour un plafond à ossatures cachées, semi- apparentes ou apparentes. Lorsque l’ossature est visible, celle-ci peut également être exploitée comme élément de décoration (ossature couleur, ossature à joint creux…). Le choix d’un format de panneaux ou d’un calepinage original peut également contribuer à aménager les espaces de façon unique et originale.
Dans tous les cas, la nature des accessoires de la fixation doit être adaptée à celle des supports (bois, acier, béton) et à la charge appliquée.

Élément de suspension

C’est la norme DTU 58.1 « Plafonds suspendus », qui définit très précisément les éléments de suspension : lesquels sont obligatoirement métalliques rigides et réglables, ce qui exclut notamment les suspentes par fil de fer et feuillard et les éléments de suspension en bois. Il définit également les règles de pose. Il est important, notamment, de calculer la résistance et le nombre des fixations en fonction du poids propre du plafond et des charges supplémentaires, telles que laine de verre ou autres, susceptibles de venir l’alourdir. Indispensable également : utiliser des chevilles de qualité adaptées au support, car ce sont elles qui garantissent la tenue du plafond. De même une attention particulière doit être apportée à la qualité des produits métalliques (suspentes, tiges filetées…), spécialement lorsqu’ils sont mis en œuvre dans des pièces humides. Il y a alors, avec le temps, un risque de corrosion, donc de désordres. Le type et le domaine d’emploi du bâtiment ont également leur importance dans la nature des systèmes à mettre en œuvre. S’il n’y a pas de difficultés spécifiques dans l’habitat, les choses sont différentes dans les ERP. Il y a lieu, par exemple, d’être vigilant dans les circulations, surtout si l’affectation des locaux est susceptible de changer. Dans tous les cas, le respect scrupuleux des méthodologies propres à chaque technique et à chaque système est la garantie de pérennité, avec en bonus une mise en œuvre en sécurité.

Qualité de l’air

La technique finalement n’a pas subi de profondes évolutions ces dernières années. Les systèmes évoluent doucement et les fabricants adaptent et font progresser les produits sans révolutionner les modes d’accroche et de pose. En revanche, on note une forte implication de ces derniers dans le développement de systèmes dédiés à des applications spécifiques. C’est en quelque sorte une spécialisation des plafonds par secteur : santé, école, bureaux, industrie. Cette différenciation tend à s’accélérer.
Premier secteur concerné, celui de la santé. En milieu hospitalier et Ehpad (Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), un plafond doit répondre à des attentes spécifiques liées à l’hygiène. Pour les lieux classés à hauts risques sanitaires (soins intensifs, réanimation, salles d’accouchement, laboratoires...), il existe des panneaux rigides autoportants en laine de roche dotés d’une surface opaque et renforcée au dos par un voile de contre-face avec une finition étanche. Les bords scellés par une peinture spécialement traitée pour être facilement désinfectée et nettoyée, répondent aussi au nettoyage haute pression. Ils empêchent aussi par des revêtements spécifiques le développement microbien, tout en résistant aux bactéries courantes. La qualité de l’air intérieur est aussi l’un des enjeux auxquels essaient de répondre les fabricants, d’autant que, depuis le 1 er janvier 2012, l’étiquetage est obligatoire. Là, tous les types d’espaces sont concernés. Il s’agit de lutter contre la présence dans l’air de Composés organiques volatils (COV), notamment les formaldéhydes, générée par les revêtements (peintures, sols), le mobilier, les détergents et les colles. À disposition, des plaques spécialement conçues qui ont, de par leur composition (ex. zéolithe), la capacité de faire disparaître une partie de ces formaldéhydes.

Absorption acoustique

Autre préoccupation forte : l’acoustique. Comme toutes surfaces, les plafonds contribuent à l’acoustique d’un volume. Ainsi, dans une salle de classe, un plafond devra allier atténuation et absorption, de façon à bloquer les bruits extérieurs, tout en améliorant la qualité du son à l’intérieur pour une bonne intelligibilité du discours des professeurs.
Dans une cantine, c’est l’absorption qui sera favorisée afin d’éviter l’effet dit « cocktail ».
Dans les bureaux, il s’agira de limiter les transferts de bruits entre deux espaces, les conversations privées devant, elles, rester confidentielles. Il n’existe donc pas de solution type, mais des adaptations au cas par cas, avec tout de même une constante : le confort acoustique s’obtient par la maîtrise de la réverbération. Plus le temps de réverbération est long, plus le phénomène d’écho est gênant, et plus l’espace est bruyant. La réduction et la maîtrise de ce temps de réverbération passent donc par la mise en œuvre de matériaux à forte absorption acoustique (1) .
Ces caractéristiques sont obtenues différemment en fonction des matériaux constitutifs des plaques. Ainsi, pour les plaques rigides à base de plâtre, métal et bois, ce sont les perforations et/ou microperforations qui permettent d’obtenir l’effet recherché. Effet qui peut être plus ou moins important en fonction des besoins. Pour obtenir la performance souhaitée, il sera alors nécessaire de jouer sur le taux de perforation des dalles, la hauteur du plénum et la présence ou non d’un matériau absorbant type laine minérale. D’autres gammes de produits à base de laine minérale ont la capacité d’absorber le son, non plus par des perforations, mais par un jeu de volumes et d’ouvertures qui créent des pièges à son et procurent, dans le même temps, un aspect de surface lisse pour les dalles.
Idem pour le bois. Parfois le plafond en lui-même ne suffit pas à obtenir l’effet escompté. Les fabricants ont donc développé des modules flottants acoustiques qui permettent de corriger l’acoustique, par exemple dans des centres d’appels ou au-dessus des caisses dans un supermarché, tout en structurant l’espace de manière originale.

Réflexion de la lumière

Autre préoccupation de plus en plus prise en compte : le confort visuel des occupants avec, par ricochet, une réduction des consommations liées à l’éclairage des locaux. Le pouvoir réfléchissant des plafonds s’est, en effet, considérablement amélioré. Les plus performants atteignent des niveaux de réflexion de la lumière de plus de 85 %. Une bonne luminosité est un enjeu important dans des constructions où la lumière naturelle est partie prenante de la conception. Dans ce cas, le plafond est un élément essentiel pour gérer et réfléchir cette lumière naturelle. Important : il doit pouvoir assurer cette caractéristique sur le long terme, donc conserver sa blancheur d’origine par sa capacité à éviter « l’effet filtre », phénomène de jaunissement lié à la lumière et au dépôt de la poussière.
D’autres caractéristiques sont tout aussi importantes comme la tenue au feu, les plafonds ne devant pas contribuer à la propagation du feu (dégagement de flammes, de fumée). Pour y répondre, les produits doivent être conformes à la réglementation en termes de réaction au feu et de résistance au feu pour les Établissements recevant du public (ERP). Le confort thermique est également l’une des préoccupations des fabricants. Si les plafonds ne sont pas prévus pour isoler, ils peuvent néanmoins y contribuer par leur aspect monolithique et continu, notamment ceux à base de laine de roche. L’esthétique enfin est devenue un critère important du choix. Couleurs, dessins, effets matière, formes… il y en a pour tous les goûts.
La couleur, longtemps oubliée, affine le traitement des espaces en fonction de leur destination. Elle facilite la circulation, joue sur les dimensions perçues et crée l’ambiance décorative. Ces combinaisons assurent par exemple le contraste ou le ton sur ton entre dalles et ossature. La grande modularité des plafonds suspendus autorise des conceptions uniques jusqu’alors réservées aux productions sur mesure.

Tableau

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