© Algeco
En cette période de crise sanitaire, les acteurs de la construction modulaire sont à la manœuvre pour augmenter les capacités d’accueil des hôpitaux.
Certains se sont mobilisés dans le cadre de l’appel à projets innovants du Ministère des Armées via l’Agence de l’Innovation de la Défense, en vue de mettre en place rapidement des structures hospitalières réemployables et reproductibles sur l’ensemble du territoire.
D’autres répondent aux sollicitations des établissements hospitaliers. C’est le cas notamment d’Algeco, qui a livré ces dernières semaines 9 modules à l’hôpital Rothschild (Paris 12e) (photo-ci-dessus), 15 au centre hospitalier Léon-Binet à Provins (77) et 6 au centre hospitalier de Dax (40), où ces bâtiments permettent à la fois l’isolement de patients atteints du Covid-19 mais aussi l’accueil du public dans le cadre consultations médicales.
Les modules qui ont été livrés sur ces trois sites hospitaliers sont issus de la gamme dédiée à la santé, un secteur dans lequel Algeco est présent historiquement. « Cette crise sanitaire confirme l’aptitude de cette catégorie de bâtiments, agençables sur mesure et rapides à installer, à répondre à tous types de besoins, qu’il s’agisse de box individuels pour aiguiller les patients, d’espaces de consultation ou de postes médicaux avancés (avec lits supplémentaires). Ils pourront même s’adapter à une configuration de centre de prélèvements, si des dépistages sont mis en place dans les prochaines semaines », avance Alexis Salmon-Legagneur, directeur général d’Algeco.
L’entreprise dispose en France d’une flotte de quelque 70 000 modules, dont 30 000 sont éligibles à un usage dans le domaine sanitaire. Pour ce qui concerne le volet « chantier » (la fourniture de bases vie représente 50 % de l’activité de l’entreprise), le dirigeant concède que les commandes ont été différées du fait de l’arrêt des chantiers. « Mais depuis la parution du guide de l’OPPBTP le 2 avril dernier, nous constatons un début de dégel ».
En attendant, l’activité se poursuit partiellement sur 11 des 22 sites que compte l’entreprise dans l’Hexagone, dans le respect des gestes barrières et des mesures de distanciation sociale. « À raison d’un seul technicien mobilisé sur la préparation, l’entretien ou le désassemblage d’un module, poursuit le dirigeant. Mesures assorties depuis un mois d’un protocole de désinfection appliqué aux éléments qui nous sont restitués. »