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L’Ordre des géomètres-experts enregistre une très forte de baisse de l’activité dans ses rangs mais se prépare à une reprise progressive.
Plus de 90 % des cabinets de géomètres-experts ont suspendu une partie de leurs activités (voir ci-dessous). Les équipes ont profité du mois de mars pour finaliser les dossiers en cours et gérer les factures en attente, sachant que « les vrais écarts de facturation apparaîtront durant les mois à venir et reflèteront la suspension quasi-complète des activités pour ces premières semaines de confinement », précise Denis Attencia, trésorier du Conseil supérieur de l’Ordre des géomètres-experts (OGE). D’ores et déjà, 17% de pertes de chiffres d’affaires sont à déplorer au plan national, pour mars 2020, avec de fortes disparités régionales.
Début avril, les services du cadastre et de la publicité foncière ont repris une activité partielle et les notaires ont été autorisés à authentifier des actes à distance. Par ailleurs, « Les équipes de l’Ordre se sont immédiatement emparées du Guide de l’OPPBTP pour étudier son adaptabilité aux activités des géomètres-experts, fait valoir Vincent Saint-Aubin, président du Conseil supérieur de l’OGE. Mais nos confrères se heurtent, comme tous les professionnels du BTP, aux difficultés à acquérir les masques et le gel hydroalcoolique requis. Autre difficulté pour ces derniers : établir des règles précises pour permettre une éventuelle reprise des procédures contradictoires ». Dans cette optique, le président du Conseil a adressé le 20 avril une lettre précisant les conditions de reprise du bornage amiable, et répondu ainsi à l’attente de nombreux géomètres-experts.
À noter que la profession s’appuie autant que possible sur la dématérialisation (transmission par mail des documents permettant de préparer la délimitation, dématérialisation des procès-verbaux de bornage et signature électronique ou encore visio-consultations) pour limiter les incidences de la crise sanitaire sur les travaux fonciers et les projets d’aménagement.