© (Doc. Sem Paris Seine.)
La verrière est un choix architectural aux applications très variées, à l’image de nos quatre exemples. Intégrée à l’enveloppe, elle doit garantir étanchéité, transparence, mais aussi contrôle solaire.
Une verrière rime avant tout avec lumière. Elle permet d’alléger les façades et les toitures de façon esthétique, tout en contribuant à maîtriser les coûts d’éclairage et de chauffage d’un bâtiment (apport de chaleur gratuite). Elle bénéficie aussi de structures de plus en plus flexibles, de verres plus performants sur mesure (vitrages bombés, imprimés, colorés...). Tout cela favorise la créativité.
Elle se révèle donc souvent emblématique du projet architectural, à l’image de la fameuse Canopée des Halles (notre photo ci-dessus) au cœur de Paris (i
Une lumière naturelle favorisée
Dans ces projets à dimension humaine, la gestion de la lumière était bien entendu au cœur des préoccupations, tout comme le respect des règles de sécurité liées aux ERP, ou aux servitudes locales.
Dans l’exemple du Groupe scolaire Guynemer de Meaux (77), l’architecte Jacques Hesters nous explique que « la lumière naturelle traverse la verrière pour éclairer l’intérieur des bâtiments scolaires. Tandis que les motifs de feuillages du verre sérigraphié créent des ombres mobiles sur les poutres, les façades et sur le sol, en fonction du rayonnement solaire et des heures de la journée ». Dans le cas de la salle de sports Le Klay à Paris (ii
Pour la verrière du centre commercial Bemmel (Pays-Bas), la lumière visait surtout à favoriser l’achat. Il fallait donc opter pour une solution efficace, rapide à poser, automatisée (ouvrants de ventilation) et d’un rapport qualité-prix convenable.
Enfin, dans l’exemple de la verrière de Superdévoluy (05), il s’agissait surtout ici de protéger les personnes des intempéries tout en garantissant un bon éclairage naturel.
Quid de l’inconfort d’été ?
Lorsque la verrière fait partie intégrante de l’enveloppe, les questions du confort d’été, des risques de surchauffe en intersaison et d’éblouissement se posent d’emblée.
Certes, des progrès ont été réalisés, stimulés par les nouvelles exigences de la RT 2012. Lors de la conception d’une verrière, l’isolation se place désormais au cœur des préoccupations. Mais, il n’est pas toujours facile de trouver cet équilibre entre isolation thermique et confort lumineux en fonction des saisons, même si les vitrages ne cessent de s’améliorer. Et c’est sans doute à ce niveau que se situe le cœur du problème : le vitrage ne peut pas tout faire. Même avec une bonne gestion de la ventilation, l’ajout de protections solaires fixes ou mobiles est souvent indispensable pour éviter l’usage de la climatisation. Leur suppression pour des raisons d’économies lors de l’investissement peut se révéler un raisonnement à trop court terme. Les réglementations futures devraient permettre une meilleure prise en compte des protections solaires mobiles. La verrière doit se concevoir dans une approche bioclimatique, prenant en compte l’été comme l’hiver.