Le RDC de cet ancien manoir disposait d’une réservation très limitée, mais comprenait un dallage de béton en bon état qui permettait l’installation du dispositif. (Doc. Fermacell.)
Le système de plancher chauffantet la chape de sol qui composentce dispositif s’imposaient commeune solution idéale en RDC de cet établissement de santé qui souffrait d’une réservation très limitée.
Dans le cadre du projet de rénovation et de l’agrandissement de l’Établissement public social et médicosocial (EPSMS) de Plaintel (22), une démarche environnementale et d’amélioration des performances de l’équipement a été mise en œuvre par le directeur des lieux, Daniel Croizé et l’architecte de l’opération, Claude Menier.
Le bâtiment existant est un ancien manoir d’environ 1 000 m², datant du xixe siècle, implanté dans un domaine d’environ 15 ha.
Pour son chauffage, les décideurs ont opté pour un plancher chauffant, faisant usage du dallage béton d’origine, qui demeurait parfaitement sain. Or, l’édifice disposait au RDC d’une réservation trop faible pour y disposer des systèmes classiques de planchers chauffants eau chaude, trop épais. La chape sèche Fermacell 20 mm, associée au plancher chauffant Eurotherm, représentait, de ce fait, un dispositif parfaitement adapté à la problématique des lieux.
En effet, celui-ci ne mesure que 45 mm d’épaisseur, hors revêtement, le plancher chauffant à chape sèche le plus fin du marché.
C’est pour cette raison que Claude Menier a opté pour ce dispositif. Du fait de l’épaisseur des plaques Fermacell (20 mm), la chape sèche est particulièrement légère (22 kg/m²), même si dans le cas présent, cette donnée n’a eu guère d’importance. Sa composition, à base de plâtre, permet aux intervenants de bénéficier des avantages de la filière sèche sur le chantier.
La plaque de sol Fermacell se compose à 80 % de gypse et de 20 % de fibres de cellulose, du papier recyclé, associés à une petite quantité d’eau, l’unique liant utilisé. Cette solution forme un aggloméré qui est comprimé à très haute densité. Elle est, de ce fait, très résistante, incombustible et dure (classement Upec P3 –Poinçonnement).
Les panneaux se composent de deux plaques Fermacell collées en usine (environ 500 gr de colle par m²), ils mesurent 1 500 x 1 500 mm. Ceux-ci s’associent parfaitement avec un plancher chauffant de rénovation eau chaude basse température. Pour cette opération, ils ont été installés par-dessus un plancher chauffant Euroslim d’Eurotherm, qui mesure 25 mm d’épaisseur et qui est conforme à la norme NF-EN 1264-2, ce qui lui permet d’être employé avec une chape sèche.
Il consiste en des tubes muticouche (midi composite) équipés de barrières antioxygène, associés à une plaque isolante (polystyrène expansé), préformée pour accueillir la tuyauterie et recouverte de lamelles spéciales en acier galvanisé, qui jouent le rôle d’échangeur thermique.
Des plaques contrecollées à rainures-languettes
Le chantier a démarré en février 2010, il a notamment consisté en l’installation de 255 m² de plancher chauffant. L’entreprise Sapi s’est chargée de la pose du dispositif Eurotherm-Fermacell dans l’enceinte à rénover à partir de novembre 2010.
Lors du début des opérations, des techniciens de chez Fermacell ont assisté les équipes de Sapi, afin de leur conférer des rappels techniques. Avant de poser le dispositif, il a également été nécessaire d’inspecter le support et de corriger les imperfections. En effet, l’avis technique Fermacell impose des désaffleurements de 5 mm maximum sous la règle des 2 m. Parfois, les poseurs ont rencontré des désaffleurements d’environ 8 mm. Ces zones d’imperfection ont été localisées, puis reprises par ragréage ou à l’aide de granulats d’égalisation, afin de permettre la pose du dispositif. La mise en œuvre s’est ensuite faite pièce par pièce, en démarrant au niveau des portes.
La pose des panneaux est simple : les plaques s’emboîtent, à l’aide de rainures et de languettes, elles sont ensuite collées entre elles et vissées au sol, avec des vis de 19 mm maximum, afin de ne pas percer les tuyaux du plancher chauffant sous-jacents.
Lorsque la pose se terminait dans une pièce, la planéité du dispositif était vérifiée.
Le système d’emboîtement permet de limiter les problèmes de désaffleurement et les imperfections qui peuvent apparaître avec des produits classiques. Il convient également de couper la première feuillure du produit, le long du mur et d’appliquer une bande résiliente sur la périphérie de la pièce, afin d’éviter la transmission du bruit et de permettre la dilatation du revêtement final.
En outre, ce dispositif diffère des plaques de plâtre standard, du fait de sa solidité et de sa rigidité. En effet, un cutter ne permet pas de découper ces panneaux, l’entreprise Sapi s’était équipée d’une scie circulaire et d’outils adaptés. Pour préparer les plaques aux angles et autres particularités des lieux, il était nécessaire de relever le produit et de le placer sur une table de découpe.
En rénovation, les supports et coupes ne sont pas toujours droits, il est parfois nécessaire de représenter certaines plaques plusieurs fois pour découpe. Ces opérations sont plus lourdes et fastidieuses qu’avec une solution classique. Le plancher chauffant, malgré son épaisseur, s’est quant à lui posé comme tout dispositif classique. L’avis technique d’Eurotherm impose, toutefois, une réception de support de 7 mm sous la règle des 2 m. Les poseurs ont dû concilier cette contrainte avec les 5 mm de désaffleurement prévus par les plaques Fermacell. Le système ne récupère pas les 2 mm concernés.
La pose du plancher chauffant s’est achevée en janvier 2011, l’ensemble des travaux d’extension et de rénovation du centre devraient quant à eux s’achever d’ici à 2013.