Les lauréats de la plateforme Sekoya dévoilés à la station F
© Vincent Gerbet
Les premiers lauréats de la plateforme carbone & climat Sekoya lancée par Eiffage et Impulse Partner ont été dévoilés à la station F. L’occasion pour le groupe de construction d’afficher ses ambitions bas carbone.
Les lauréats du premier appel à solutions lancé sur la plateforme carbone & climat Sekoya, lancée en juin dernier par Eiffage et Impulse Partner ont été dévoilés. Ils ont été sélectionnés par le Club industriel Sekoya* qui regroupe sept partenaires représentatifs de l’ensemble de la chaîne de valeur de la construction (Covivio, Gerflor, GRDF, Legrand, Saint-Gobain, Vicat, l’Union Sociale pour l’Habitat et le CSTB). Cet appel à solutions invitait start-ups, PME et ETI à proposer des solutions autour de six thématiques : nouvelles mobilités, conception et réalisation bas carbone, économie circulaire, biodiversité et génie écologique, méthodes et outils, énergies renouvelables et performance énergétique. Sur 57 solutions réceptionnées, 10 ont été présentées et cinq ont été retenues. Les lauréats sont donc Circouleur qui propose la fabrication et la commercialisation de peintures acryliques professionnelles neuves composées à plus de 70 % de matière recyclée récupérée sur chantier. Backacia, une place de marché digitale dédiée au réemploi des composants de bâtiments mettant en relation acheteurs et vendeurs professionnels du secteur du BTP. Celloz, un panneau de toiture biosourcé fabriqué à partir de fibres de cellulose recyclées et de résines végétales. Source urbaine qui propose la valorisation des eaux pluviales en ville par des équipements de récupération composés de jardinières étanches et d’un substrat planté, permettant la création d’un maillage de réservoirs tampons sans travaux lourds de terrassement ou d’adaptation. Et Sylfen pour des solutions intégrées de stockage d’énergie et de production d’énergie par cogénération, à destination des bâtiments et écoquartiers souhaitant couvrir leurs besoins à partir de sources d’énergies locales et renouvelables. Ces solutions pourront être employées par Eiffage et l’environnement du groupe. D’autres appels à solutions seront lancés dans l’année sur des thématiques carbone et climat définies en concertation avec nos partenaires. Cinq autres sociétés rejoignent cependant la plateforme : Ninorobotics, qui a créé un transporteur personnel électrique pour personne à mobilité réduite, Fabemi, pour ses blocs de béton remplis de mousse isolante Airium, Kempro Environnement, qui capte le CO2 des fumées de four afin de les réinjecter dans le processus de fabrication des ciments, Misapor, pour son isolation sous radier à base de verre cellulaire et TechnoCarbon, qui a mis au point un matériau composite à base de pierres et de fibre de carbone.
S’inscrire dans la stratégie bas carbone
Eiffage souhaite ainsi s’inscrire dans la transition énergétique et environnementale et être en mesure de proposer une offre bas carbone. « Nous devons réduire notre empreinte carbone certes, mais cela n’est pas suffisant. Il faut être en mesure de proposer des solutions évitant les émissions, souligne Valérie David, directrice Développement durable et Innovation transverse. D’ailleurs, à partir de mars, toutes nos branches auront une offre bas carbone ». D’autant que ces solutions permettent d’économiser des « tonnes équivalent carbone pour un coût allant jusqu’à 500 € la tonne équivalente évitée, ce qui permet d’obtenir un effet de levier ». Eiffage investit d’ailleurs régulièrement dans l’innovation : 41 projets ont été financés en trois ans, soit 12 millions d’euros. Parmi eux des projets livrés comme le groupe scolaire Langevin à Fontenay-sous-Bois en structure bois et murs en pisé, un Ehpad passif bas carbone à Cysoing. Ou des projets en test ou en devenir comme celui de la peinture photoluminescente à changement de phase en test avec la start up Luminokron ou de la ville câble afin d’assurer une mobilité rapide en ville. Pour le Pdg d’Eiffage, Benoit de Ruffray, « en tant qu’ensemblier de la ville, nous ne pouvons pas mener la mutation tout seul. Il faut mobiliser l’intelligence collective ».