© Doc. Bucher Schörling.)
Après Bâle et Saint-Gall, Berne est la troisième ville helvétique à tester cette balayeuse du constructeur Bucher Schörling. Le modèle de base, équipé d’un moteur diesel de 55 kW et d’un entraînement hydraulique, a été remplacé par un véhicule muni d’une pile à combustible de 16 kW avec entraînement électrique et batterie de 12 kWh.
La pile à combustible est ainsi en mesure de recharger dix fois la batterie à partir des 7,5 kg d’hydrogène stocké dans une bouteille sous pression de 350 bar, placée sous l’engin. D’où la possibilité de garantir sans problème une exploitation de toute la journée sans avoir à refaire le plein. « À Bâle, il est apparu que notre concept était prometteur et que les performances du véhicule étaient bonnes », affirme Christian Bach, chef de ce projet (1), en précisant toutefois : « que quelques composants nous ont posé problème ». La majorité de ces difficultés semble, entre-temps, avoir été résolue, ainsi que l’a démontré son utilisation de plusieurs mois, sans grandes pannes, dans les rues des collines de Saint-Gall. Les conducteurs attestant que cette balayeuse ne présentait aucune limite ou inconvénient en comparaison d’un véhicule conventionnel.
Avec cette utilisation à Berne, Bach et son équipe espèrent tirer des enseignements supplémentaires, notamment sur le fonctionnement lors de basses températures et sur des pavés. Le projet doit, ainsi, renforcer l’intérêt pour des modes de propulsion plus durables et moins bruyants, les balayeuses étant fréquemment utilisées dans des endroits sensibles tels que zones piétonnes et centres-ville.À noter que ce nouveau mode de propulsion a permis de réduire de plus de moitié la consommation d’énergie du véhicule, les 0,3 à 0,6 kg d’hydrogène consommés par heure représentant entre 40 et 80 MJ/h, au lieu des 180 à 200 MJ/h des 5 à 5,5 l de diesel.
