Le salon dédié aux architectes et qui se déroulait à la Grande Halle de la Villette à Paris, en décembre dernier, a fait la part belle à la lumière naturelle et artificielle. Une des préoccupations phare de la profession.
Condition sine qua non pour exposer sur le salon Architect@work : présenter au moins une nouveauté. Ainsi, Ecotemis, jeune société française qui travaille avec des partenaires espagnol (Gadir Solar) et allemand (Abakus Solar) produit des vitrages photovoltaïques.
Recouverts d’une couche mince de silicium amorphe - avec un rendement de 6 à 7 % - les vitrages se mettent en œuvre comme tels et non plus comme des panneaux photovoltaïques. Ils peuvent donc s’installer en façade à la place des fenêtres et laisser passer plus ou moins de lumière naturelle en fonction du niveau de transparence de la couche mince (entre 5 et 25 %). Les vitrages sont proposés aussi bien en dimensions standard (110 x 130 cm), que sur mesure. La marque met surtout l’accent sur les couleurs disponibles : vert, bleu, jaune, orange, roux, violet, etc. « Par le jeu de teintes, de transparence et de technologie, les architectes ont beaucoup à apporter à la gamme Thin Film, comme aux produits photovoltaïques plus traditionnels que nous proposons », estime Anne Evrenian, directrice France d’Ecotemis.
Les couleurs étaient également à l’honneur sur le stand de l’Allemand Schott. Le spécialiste des verres spéciaux présentait les verres dichroïques, dont la coloration varie en fonction de l’orientation. Autre innovation de la marque, les vitrages RestrictView, qui empêchent de voir à travers les deux verres, tout en permettant de voir au travers d’un seul. Ces verres à polarité inversée peuvent être utiles en milieu hospitalier ou carcéral. Les verres sont traités antireflets et couverts d’une couche spécifique de polyuréthanne, afin de ne laisser passer que 50 % de la lumière chacun. Ils sont disponibles dans différents formats jusqu’à 112 x 112 cm. Le tarif pour 1 mètre carré de vitrage est compris entre 350 et 400 3, à multiplier par deux pour obtenir l’opacité.
Dans la même gamme de prix, les verreries de Saint-Just, filiale du groupe Saint-Gobain, présentaient une gamme de vitrages revêtus d’une couche réfléchissante argentée, protégés par électrolytique et par une couche de peinture vernis. La plupart des verres de la marque peuvent s’argenter, notamment les Massif nouvel antique (MNA : 2,8 mm d’épaisseur, /- 0,3, teinté dans la masse) et Nature (4 mm d’épaisseur /- 0,3 avec une face légèrement structurée ou bullée).
Effets de matière
Pour laisser filtrer la lumière, tout en préservant l’intimité d’un espace, 3form utilise les résines, en particulier le PETG translucide pour encapsuler différents textiles, textures et même des matériaux organiques comme de l’herbe, du sisal, des bambous, des empreintes de feuilles, etc. Épais de 12 mm, les panneaux sont conçus pour être utilisés comme parois, cloisons, portes et autres solutions techniques.
Ces différents matériaux translucides ou transparents peuvent également servir de support d’éclairage. C’est le cas notamment du ruban led haute luminosité d’Ambiance Lumière, qui compte 60 leds/mètre linéaire et affiche un IP 67. Large de 15 mm et épais de 6 mm, il est disponible en monocouleur fixe, comme en trichromie avec sélection de programme. Les leds utilisent la résine comme diffuseur de lumière et créent ainsi toutes sortes d’effets et d’ambiances.