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Aménagement La halle, ou les dessous chics du trait d'union

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Aménagement La halle, ou les dessous chics du trait d'union

Trois escaliers publics ponctuent le bâtiment de 180 m de long.

© doc ANMA

Perpendiculaire à tous les autres bâtiments du futur quartier de l'Amphithéâtre, la halle accentuera sa singularité par la surface lisse de ses façades de 180 m de long, en opposition avec la diversité architecturale des autres immeubles.

Simple à énoncer, le statut de trait d'union entre le Centre Pompidou et l'extension urbaine se complique dès lors qu'on le regarde sur un plan vertical : fin 2010, le chantier démarrera par-dessus un parking en exploitation dont les structures porteront la barre de 10 m de large à sa base, pour 12 mètres entre ses façades. « Tous les fluides transiteront par le sous-sol et les murs, jusqu'en toiture où se concentreront les fonctions techniques du bâtiment », ajoute Damien Piona, directeur de SC France. Selon une pratique courante au Luxembourg où siège la maison-mère de ce bureau d'études structure, les poteaux métalliques remplis de béton optimiseront les qualités d'élasticité et de résistance des deux matériaux, tout en donnant au bâtiment un élan arborescent susceptible d'adoucir son aspect massif. Trois cages d'escalier rythmeront la barre et matérialiseront l'idée du trait d'union. Cette vision technique résulte d'une seconde consultation remportée en septembre 2009 par Nacarat, après l'abandon du projet par ING. La filiale de promotion immobilière de Rabot Dutilleul a convaincu Nicolas Michelin d'adapter la halle à la conception technique apportée par SC France.

Montée en gamme

Mais la rationalisation du bâti ne suffira pas à garantir l'équilibre économique : « Le calcul repose sur l'achat d'une partie des places de stationnement en amodiation », rappelle Didier Godfroid, directeur de l'agence Nacarat Grand Est. Conséquence : « Nous devrons réduire de moitié les exigences du plan local d'urbanisme en matière de parking », annonce Richard Liogier, premier adjoint au maire, vice-président de l'agglomération de Metz et président de la Sarem, délégataire de l'exploitation des 700 places de stationnement. Condition de la réussite, l'harmonie des couples architecte ingénieur et collectivité promoteur s'est nouée autour d'un objectif commun : la halle symbolisera la montée en gamme du tertiaire messin. Cette idée sous-tend la prospection des enseignes commerciales du rez-de-chaussée, de même que l'arrivée d'un hôtel trois étoiles, non prévu dans le programme initial. Didier Godfroid traduit l'ambition en loyers : autour de 170 euros/m2 HT, au lieu des 120 à 130 pratiqués dans le centre de Metz, et des 115 à 120 du technopôle.

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