La collection Xlight de Porcelanosa est un carrelage mural de très faible épaisseur (3,5 mm) disponible dans les formats 1 x 1 m et 1 x 3 m avec de nombreux coloris, finitions et effets de matières. (Doc. Porcelanosa.)
Au centre de problématiques croisées – confort visuel et acoustique, facilité de mise en œuvre, qualité de l’air intérieur – et d’une recherche esthétique de plus en plus prégnante, les produits et systèmes dédiés à l’aménagement et aux finitions affichent des caractéristiques en phase avec les enjeux environnementaux.
Entré en vigueur le 1er juin 2007, le règlement Reach a changé la donne. Il a pour objectif de protéger la santé humaine et l’environnement contre les risques liés à l’utilisation des produits chimiques. De leur côté, les labels HQE et Leed incitent eux aussi à favoriser les produits incorporant des matériaux recyclés. L’évolution des produits tend vers cette optique et la chimie verte prend de plus en plus d’importance.
La lutte pour l’amélioration de la qualité de l’air intérieur contre les émissions de COV et le recyclage des déchets, a poussé les départements de recherche et de développement à utiliser des produits naturels tout en conservant les propriétés mécaniques. À titre d’exemple, le fabricant de revêtements de sols Vorwerk a développé un nouveau sol souple (Re/Cover green) constitué de biopolyols issus d’huile de ricin et de colza, exempts de chlore, de solvants et de plastifiants.
Le fabricant italien de carreaux céramique Refin propose plusieurs collections fabriquées avec au moins 40 % de matériaux recyclés avant-consommation issus de procédés de production extérieurs à la société et qui répondent aux standards prévus par la certification Leed pour les matériaux de construction écodurables.
Le spécialiste de revêtement de sols souples Forbo conjugue avec son produit Marmoleum Marbled recyclage, 43 % de matériaux recyclés et matériaux naturels renouvelables (huile de lin, résines naturelles, farine de bois, pigments et charges minérales), le tout sur un support en toile de jute.
La série de carrelage Trafic de l’entreprise espagnole Porcelanosa est produite avec plus de 95 % de matière recyclée, seul l’émail n’est pas recyclé.
Les matériaux biosourcés représentent une alternative efficace dans la recherche de confort des usagers et dans l’amélioration des performances énergétiques.
Principalement sollicités comme matériau destiné à l’isolation acoustique et thermique, les produits biosourcés se développent pour offrir de nouvelles solutions dans l’aménagement intérieur.
Arrivée du label "matériaux biosourcés"
Le premier niveau exige l’utilisation d’au moins deux matériaux biosourcés remplissant des fonctions différentes. Les deux autres niveaux exigent la mise en œuvre d’au moins deux familles de produits parmi les huit que constituent les isolants, les menuiseries, le gros œuvre ou encore les aménagements intérieurs. La mise en place de ce label vise à « promouvoir l’utilisation de ressources de proximité, à dynamiser le tissu économique local et favoriser le développement et la structuration d’éco-industries dans les territoires, et à offrir un choix plus large de matériaux et de produits pour les maîtres d’ouvrage (arrêté du 19 décembre 2012) ».
Parmi les matériaux biosourcés, le béton de chanvre, la ouate de cellulose et les panneaux de paille compressés destinés à l’isolation des sols, murs et toitures, les parquets en bois massif, lamellé-collé ou reconstitué, les lambris, les plinthes et les escaliers sont pris en compte.
Dans l’aménagement intérieur, les matériaux biosourcés sont principalement utilisés comme revêtements de sol. C’est le cas de la laine de mouton utilisée pour l’isolation sous forme de rouleaux, d’écheveaux ou de dalles de plafond et qui est employée dans l’aménagement intérieur comme moquette et qui a la particularité d’absorber les formaldéhydes. Le lin, utilisé dans l’industrie textile et le linge de maison, trouve une nouvelle destination avec le développement de toiles pour l’habillage des murs. Ainsi, le fabricant de revêtements muraux Arte a développé une gamme 100 % lin, Libeco Lagae a, quant à lui, conçu un produit en lin comme alternative à la toile de verre. Le liège revient en force lui aussi, sollicité pour ses propriétés acoustiques et sa résistance à l’humidité, il est désormais utilisé pour son esthétique et habille sols et murs (Cork Design, Naturo Kork).
Les recherches sur les produits biosourcés visent à leur donner de nouvelles propriétés. C’est le cas du projet Compo’line, soutenu par les pouvoirs publics et développé par les sociétés James, spécialisée dans la construction bois et Barrain, spécialiste de l’outillage d’extrusion, et l’Institut supérieur de plasturgie d’Alençon (ISPA). Ce projet a permis de mettre au point un nouveau matériau 100 % biosourcé nommé « Selun ». Constitué à 60 % de farine de bois et à 40 % d’acétate de cellulose, le Selun est thermoformable et peut revêtir n’importe quelle forme.
Malgré des normes d’accessibilité peu récentes, les produits sur le marché connaissent une évolution régulière. Aucune innovation particulière, mais certains produits sont améliorés pour faciliter la mise en œuvre ou encore pour leur conférer une plus belle esthétique. Tous les fabricants possèdent désormais une gamme Accessibilité, que ce soit dans les équipements techniques comme les sanitaires ou les lavabos, mais aussi dans les huisseries, les serrures, les seuils... « Parmi les nouveautés, les équipements répondant aux normes d’accessibilité sont de plus en plus nombreux, explique Édouard Pastor, architecte du cabinet Handigo, spécialisé dans l’accessibilité. Les lavabos ou encore les robinets à détection deviennent abordables, alors qu’il y a quelques années ils étaient trois fois plus onéreux. Certains produits se sont généralisés, afin de répondre à la norme accessibilité comme les seuils de porte. Il y a une prise en compte de l’esthétique, chose qui n’existait pas auparavant. Les portes Ellipse sont aussi un outil important, une alternative aux portes coulissantes, car il n’y a plus besoin d’encastrer la porte dans les murs. Les nouveaux produits sont à la fois plus confortables et conformes aux normes. »
Developpement des faux bois et faux métal
Dans la gamme des revêtements, le papier peint, les carrelages et le vinyle jouent les caméléons, imitent le bois, la pierre, le métal ou encore les matières comme le cuir. Désormais, le bois est remplacé par des revêtements de sol qui ont la même apparence, mais dont les propriétés mécaniques ne nécessitent aucun entretien. Le carrelage en grès cérame imite, ainsi, à la perfection les parquets avec des nœuds et des veinures en relief. Disponible dans le format des lames de bois, il peut se poser selon les poses traditionnelles de parquet. L’impression digitale permet aussi de nombreuses possibilités comme l’imitation des marbrures d’un marbre, sans jamais avoir de carreaux identiques. Du côté des revêtements de sol, le vinyle ou PVC s’est modernisé grâce à l’évolution des méthodes de pose, avec l’intégration de clips adhésifs se substituant aux colles. Certains produits sont équipés d’une couche en polyester isolante du point de vue thermique et acoustique. Comme le grès cérame, le revêtement en vinyle prend lui aussi les apparences d’un vieux carrelage en pierre ou d’un parquet (Udirev, Gerflor, Qineo). Avec son produit Udifloor, Udirev propose 72 décors qui imitent le bois, le carrelage, le métal ou encore le béton.
La peinture: une offre environnementale
Dans le domaine de la décoration intérieure, la peinture a fait un « come-back » extraordinaire ces dix dernières années. L’offre s’est considérablement enrichie et l’on trouve aujourd’hui une palette de décors très élargie, tant dans les aspects (mat, satiné, brillant), que dans les effets de matières ou dans les couleurs.
Cette profusion s’accompagne de deux tendances à l’opposé l’une de l’autre. La première, actuellement en perte de vitesse, vise à retrouver de « l’authentique » avec des produits censés rappeler les fonds structurés d’antan ; la seconde, mise en avant dans des programmes télévisés populaires, fait la part belle aux décors très contemporains avec des jeux sur les couleurs, la lumière ou les textures. Dans cette profusion, il est de plus en plus difficile de faire son choix tellement les critères sont nombreux.
Premier d’entre eux : la qualité de la peinture et sa compatibilité avec les diverses réglementations environnementales. Les peintures ont eu longtemps une mauvaise réputation, et les fabricants n’ont de cesse aujourd’hui de proposer une offre dynamique sur le plan environnemental. Pas une gamme qui n’y fasse référence.
Les Ecolabels européens et français
Si ce changement d’attitude par rapport à l’environnement n’est pas une nouveauté et est largement motivé par une réglementation européenne et nationale plus contraignante, les enjeux en terme d’image sont tels que les industriels du secteur ne peuvent plus ignorer ce paramètre. Dans tous les cas, les produits solvantés ou glycérophtaliques ont très mauvaise presse, et leur quasi-disparition imposée par la réglementation en 2010 (1) a été un moteur décisif dans le renouvellement des gammes. Les taux de COV dans les peintures en phase solvant sont très bas et désormais plus de 90 % des produits sont en phase aqueuse ou à haut extrait sec, y compris pour les peintures dédiées au bois et au métal. Et tous les fabricants, sans exception ou presque, proposent des produits NF Environnement. Un label qui garantit à l’utilisateur des formulations en adéquation avec les nouvelles normes environnementales, c’est-à-dire : présence moindre de pigments, diminution des vapeurs de solvants, absence de métaux lourds et de substances cancérogènes. L’Écolabel européen va plus loin en limitant les émissions et les rejets de déchets, grâce à une faible teneur en pigments dioxyde de titane et en composés organiques volatils (COV) : 30 g par litre pour l’Écolabel européen, contre 100 g par litre pour le français.
Des peintures qui, dans un premier temps, ont eu du mal à remporter l’adhésion, les professionnels doutant de leur efficacité. Un déficit d’image qui est en train de s’inverser, grâce à des caractéristiques supérieures qui leur permettent de supporter aisément la comparaison avec les anciennes glycérophtaliques. Les produits de dernière génération cumulent les qualités des unes et des autres. Et leur niveau de performances est tel qu’elles autorisent un travail soigné de décoration haut de gamme. Ainsi, une finition laquée mate à base de peinture acrylique n’a rien à envier à celle, chargée en solvant et en plomb, des cuisines de nos grands-mères.
Il existe aussi des produits « naturels bio », de bonne qualité, qui vont très loin dans les caractéristiques environnementales et obtiennent des certifications Ecocert ou Ange bleu, label allemand très sévère. Ils excluent de leur formulation les dérivés du pétrole hormis ceux qui sont indispensables (moins de 1 % du total). Lesdits dérivés sont remplacés par des liants végétaux non-transformés (huiles de lin, de chanvre et de tournesol). En outre, ces produits font appel à des filières courtes qui favorisent le développement de l’agriculture et des entreprises locales.
Larges gammes de couleurs
Les gammes de couleurs s’avèrent très larges, puisque toutes les peintures peuvent être teintées avec des colorants universels, et que chaque fabricant dispose de son propre nuancier de mise à la teinte.
À l’opposé de ces peintures, on parle d’authenticité de la matière, de touches nuancées, de finitions traditionnelles, de chaleur méditerranéenne, d’effet velouté, d’ambiance épurée, de murs bruts subtilement teintés, de décoration raffinée de caractère. Derrière ces descriptions marketing se cachent de véritables systèmes décoratifs, eux aussi avec des formulations en phase aqueuse. Avec tous les avantages que cela procure : facilité de pose, pas ou peu d’odeur, séchage rapide…
Côté couleurs et décors, les industriels font appel à des coloristes de renom. Tendances du jour : les aspects nacrés, irisés et métallisés. De même, tout ce qui ressemble de près ou de loin au stuc a le vent en poupe. Sans parler des surfaces épongées qui ont encore de nombreux adeptes.
Le principe de ces systèmes décoratifs : une première couche relativement pâteuse sur laquelle repose, la plupart du temps, l’effet décoratif final ; une ou plusieurs autres couches qui viennent l’affiner et qui apportent la couleur. Les applications sont réalisées suivant l’effet souhaité avec un nombre impressionnant d’outils : couteau, spalter, rouleau, éponge, chiffon…
Les finitions bois
Se développe également toute une palette de peintures plus spécifiques, dites « spéciales » ou « techniques ». Ces produits bénéficient de caractéristiques particulières répondant à un problème donné. À disposition : peinture antirouille, antihumidité, antifongique, antibactériostatique, antigraffiti, biocide… Une liste loin d’être exhaustive. Les mêmes tendances se dégagent pour les produits de finitions dédiés au bois : peintures, lasures, vernis, vitrificateurs, cires, huiles. Les catalogues font la part belle aux phases aqueuses et produits à haut extrait sec (teneurs en matières non-volatiles supérieures ou égales à 70 % en poids), qui représenteraient, selon les fabricants, 75 à 90 % de l’offre. Ici, la limitation de la teneur en COV a donné un énorme coup d’accélérateur aux phases aqueuses, qui, jusque-là, étaient limitées dans leur développement par l’aspect bon marché des produits solvantés…
Les qualités des phases aqueuses ont aussi largement contribué à leur développement, elles auraient même des qualités supérieures. Ainsi, le niveau de résistance de certains vitrificateurs est équivalent à celui des stratifiés notamment en ERP, car adapté au trafic intense. La palette des teintes, effets et rendus est aussi à mettre à leur crédit. Rendus ultramat, mat, brillant, satiné, lisse ; aspects vieillis, brossé ou impact ; lasures transparentes faisant ressortir la veine du bois ; peintures… La gamme esthétique des produits de finition pour les lambris, portes, menuiseries, parquets est on ne peut plus large. Auparavant, l’aspect décoratif était lié à l’essence même du bois. Désormais, les fabricants de parquets proposent des collections complètes et tendance. Les bardages muraux intérieurs sont assortis aux parquets. On peut même prévoir des chanfreins irréguliers pour un aspect ancien.
L'intissé décoratif: des atouts techniques, pratiques et esthétiques
Pour les papiers peints, de nouvelles générations de produits, les intissés ou non-tissés, changent l’image vieillotte de ces revêtements. Apparus depuis maintenant une bonne dizaine d’années, leur succès ne se dément pas. Ces produits, dotés d’une couche d’envers intissée et d’une couche décorative imprimée, facilitent grandement la pose. Ils réduisent en effet les opérations liées à la préparation des supports. L’intissé masque les petites imperfections, tout en assurant une pose simplifiée : encollage direct sur le support, manipulation facile sans déchirure, repositionnable en cas d’erreur, infroissable (ne garde aucun faux-pli) lors de poses complexes avec obstacle… Bref, les gains de temps sont impressionnants, jusqu’à 50 %. Des qualités qui proviennent de fibres intissées qui leur confèrent souplesse et résistance. Mais là ne sont pas leurs seuls atouts. Leur esthétique est tout aussi importante.
Au programme : effet de matière, motifs, fresques, frises, papier à peindre et côté motifs, tout ou presque peut être représenté. Les nouvelles technologies, via notamment les impressions numériques, autorisent la réalisation de décors avec des dessins répétitifs ou uniques. Ce qui signe, entre autres, le grand retour des années 70 avec les motifs fleuris et psychédéliques ou encore les papiers métallisés à effet miroir, sans parler des grandes fresques panoramiques avec effets trompe-l’œil. On retrouve également tous les effets de matière à la mode dans les peintures. Les papiers vinyles épais affichent aspects patinés ou travaillés à l’ancienne jusqu’à l’incrustation de matières naturelles comme le bambou, le cuir ou les matières minérales.
Des revêtements qui n’ont pas seulement leur place dans le logement. On les retrouve bien sûr dans les ERP (magasin, hôtels…), mais aussi pour des applications spécifiques dans des établissements de santé (chambres, couloirs…), où leurs qualités en terme d’hygiène sont comparables à celles des autres revêtements.
Plaque de plâtre à tout faire
Côté cloison, la plaque de plâtre n’en finit pas d’évoluer avec une offre de plus en plus technique, de plus en plus complexe et de plus en plus décorative. Ainsi, les industriels tendent à généraliser les solutions quatre bords amincis. Notamment pour des applications dans le domaine de la cloison de grande hauteur ou en plafond. Ils développent également une approche système pour des applications spécifiques.
Par exemple avec des complexes de cloisons acoustiques de grande hauteur, des cloisons séparatives de logement répondant aux exigences de la NRA, ou une nouvelle génération de plaques qui, via un panneau mince de fibres dures contrecollées en face arrière, voient leurs performances acoustiques augmentées.
On note également la mise en place de services de découpe sur mesure pour toutes les applications courantes, décoratives et techniques. Ainsi, les éléments préfabriqués et pré-assemblés en usine sont découpés, fraisés, pliés, cintrés et assemblés dans toutes les formes possibles, répondant ainsi à tous types d’ouvrages : corniches avec éclairage intégré ou non, joints creux, encorbellements, ellipses, coupole. Il existe aussi des systèmes d’ossature métallique cintrée en usine avec prédécoupe des plaques. Véritables « kits » qui facilitent la mise en œuvre de faux plafonds à courbures convexes ou concaves pour des applications extrêmement décoratives. Remarquables également, les plaques faisant l’objet d’une préfinition en usine. Ici, l’avantage porte sur la disparition de la couche d’impression, habituellement obligatoire sur les plaques de plâtre standard avant la mise en peinture. Les joints entre les plaques sont de la même couleur blanche, d’où un aspect de surface uniforme et sans défaut.
L’industrialisation permet également d’affiner les techniques de protection incendie. Et l’on est capable d’atteindre des performances coupe-feu jusqu’à quatre heures. Protections réalisées à l’aide de plaques standard (BA 18) ou avec des plaques spécifiques. Sont développées également des plaques de haute et très haute duretés hydrofugées, pour la mise en œuvre de parois assurant une protection incendie. Dans ce domaine, on trouve aussi de nouvelles plaques de 25 mm d’épaisseur spécialement formulées pour répondre à la réglementation incendie et dédiées en priorité aux bâtiments de stockage, de logistique, ou aux bâtiments industriels.
Plafonds techniques modulaires
Les plafonds suspendus, plus qu’auparavant, se distinguent par une grande modularité autorisant des conceptions uniques et dédiées à des activités particulières. La technique proprement dite n’a pas connu de profondes évolutions ces dernières années. Les fabricants adaptent et font progresser les produits sans révolutionner les modes d’accroche et de pose. En revanche, l’esthétique est davantage travaillée qu’elle ne le fut. La couleur notamment n’est plus exceptionnelle. Elle permet de traiter différemment les espaces en fonction de leur destination, de faciliter la circulation, de jouer sur les dimensions d’une pièce ou encore de créer des ambiances particulières. Les fabricants jouent également sur les volumes, les rythmes, les mouvements ou les perforations dans le cas des plafonds acoustiques. On note aussi un fort développement des systèmes dédiés.
C’est en quelque sorte une spécialisation des plafonds par secteur : santé, école, bureaux, industrie. Cette différenciation tend à s’accélérer. Les fabricants proposent, par exemple, pour les lieux classés à hauts risques sanitaires (soins intensifs, réanimation, salles d’accouchement, laboratoires...) des panneaux rigides autoportants en laine de roche dotés d’une surface opaque et renforcée au dos par un voile de contre-face avec une finition étanche et des bords scellés par une peinture spécialement traitée pour être facilement désinfectée et nettoyée. Ils peuvent ainsi répondre au nettoyage haute pression. Ils empêchent aussi par des revêtements spécifiques le développement microbien, tout en résistant aux bactéries courantes.
La qualité de l’air intérieur est aussi l’un des enjeux. Là, tous les espaces sont concernés. À disposition, des plaques qui ont, de par leur composition (exemple zéolithe), la capacité de faire disparaître une partie des polluants, notamment les formaldéhydes.
L'absorption acoustique: une tendance forte
Les plafonds contribuent à maîtriser laréverbération des sons en favorisant, si possible, l’intelligibilité entre les personnes. Ces caractéristiques sont obtenues différemment en fonction des matériaux constitutifs des plaques. Ainsi, pour les plaques à base de plâtre, métal et bois, ce sont les perforations et/ou microperforations qui permettent d’obtenir l’effet recherché. Effet qui peut être plus ou moins important en fonction des besoins. D’autres gammes de produits à base de laine minérale ont la capacité d’absorber le son, non plus par des perforations, mais par un jeu de volumes et d’ouvertures qui créent des pièges à son et procurent, dans le même temps, un aspect de surface lisse pour les dalles. Parfois, le plafond en lui-même ne suffit pas à obtenir l’effet escompté. Les fabricants développent alors des modules flottants de corrections acoustiques, par exemple dans des centres d’appels ou au-dessus des caisses de supermarchés, tout en structurant l’espace de manière originale. Le pouvoir de réflexion de la lumière s’est aussi considérablement amélioré. Les plus performants atteignent des niveaux de réflexion de plus de 85 %. Des plafonds qui offrent à la fois la réflexion et un coefficient de diffusion optimum, pour assurer l’uniformité de l’éclairage naturel et artificiel, tout en réduisant le nombre de luminaires. C’est un enjeu important dans des constructions, où la lumière naturelle est partie prenante de la conception.
Dans ce cas, le plafond est un élément essentiel pour gérer et réfléchir cette lumière naturelle. Important : il doit pouvoir assurer cette caractéristique sur le long terme, donc conserver sa blancheur d’origine, en évitant « l’effet filtre », phénomène de jaunissement lié à la lumière et au dépôt de la poussière.