3 Structure alvéolaire L’exemple de Lille

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3 Structure alvéolaire L’exemple de Lille

L’urbanisation génère un accroissement de l’imperméabilisation des sols qui provoque une augmentation du phénomène de ruissellement, tout en réduisant les capacités d’infiltration naturelle et l’évapotranspiration. (Doc. Nicoll.)

En face de la gendarmerie de Lille, la chaussée renferme un bassin souterrain tampon de 143 m3 réalisé à partir d’une structure alvéolaire. Une solution trois-en-un qui garantit une bonne intégration paysagère, ainsi qu’une mise en œuvre rapide, sans immobilisation de foncier.

Comment faire pour éviter la saturation du réseau, unitaire ou séparatif, en plein centre-ville, lorsque l’absence de foncier disponible interdit la mise en œuvre de toute solution de type alternatif (bassins à ciel ouvert, noues, tranchées drainantes), ou la réalisation de « cathédrales » souterraines de stockage ? La réponse : créer des bassins tampons, permettant de réguler les écoulements en écrêtant les débits, directement sous les chaussées ou les parkings des agglomérations.

Une intervention rapide

Les Saul (Structures alvéolaires ultra­légères) permettent en effet, de par leur grande résistance à la compression verticale, ce genre d’application sous des aménagements existants.

Exemple en plein cœur de Lille (59), devant la gendarmerie, avec le système Waterloc grâce auquel un bassin de rétention enterré de 147 m3 a ainsi pu être réalisé. La très grande légèreté des blocs de polypropylène (moins de 12 kg), assure une manipulation aisée, ainsi qu’un montage simple et rapide sur site par assemblage des blocs, grâce à des repères de grande taille et des ergots de centrage. « Le chantier lillois a nécessité trois jours de travaux, souligne Françoise Guinard, chef de marché Environnement chez Nicoll. Le bassin, d’une centaine de mètres de longueur, étant constitué de trois niveaux de modules de 29 cm d’épaisseur unitaire. »

Une mise en œuvre rigoureuse

À noter que la logique alternative et écologique a été poussée jusqu’au bout puisque, et ce contrairement aux systèmes concurrents, ces blocs (100 % recyclables) peuvent être empilés durant le transport. « Nous pouvons ainsi stocker deux fois plus d’éléments dans un même camion, ce qui réduit d’autant les coûts logistiques », commente Françoise Guinard. Autre précision importante : le Waterloc fait partie des trois systèmes de Saul sous Atec (1).

« Nous avons accompagné les responsables du projet de l’appel d’offres à la mise en œuvre, en passant par l’étude technique et le chiffrage », précise Françoise Guinard. Un des points les plus délicats étant précisément la pose des éléments. Car, contrairement à leur apparence qui peut faire songer à des cagettes plastiques, il s’agit de produits très techniques conçus pour garantir la même durabilité qu’un réseau. « Et nous conservons d’ailleurs les études pendant cinquante ans », conclut le chef de marché.

Précision : le bassin lillois fonctionne comme un système tampon qui « réinfiltre » les eaux stockées dans le terrain. Il est, par ailleurs, muni de drains hydrocurables et inspectables (via des caméras), afin de faciliter les opérations d’entretien.

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