1 Eaux résiduaires Réhabilitation d’un collecteur par tubage

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1 Eaux résiduaires Réhabilitation d’un collecteur par tubage

Dans chaque puits, lla partie supérieure du collecteur est découpée, afin de permettre l’introduction des coques.?Un dispositif de batardeaux et de pompe aa permis de maintenir l’ouvrage en service pendant toute la durée des travaux. (Docs. Sade.)

L’étanchéité de cet ouvrage de 1,80 m de diamètre a été rétablie, en le maintenant en service, grâce à la pose de coques PRV de 2,40 m de longueur.

Le collecteur unitaire (eaux usées et pluviales) T180 est un ovoïde de 1,80 m de hauteur, situé sur les bords de la Saône, en amont de la station d’épuration de Neuville-sur-Saône (Rhône). Le tronçon situé entre l’avenue Carnot et la route de Lyon était sujet à des venues d’Eaux claires parasites permanentes (ECPP) importantes.

« Cette problématique résultait de l’environnement hydrologique et d’une mauvaise étanchéité du collecteur, au demeurant structurellement sain », souligne Frédéric Cazorla, chargé d’opérations pour la Communauté urbaine de Lyon (69). La présence de la nappe phréatique au niveau de l’ouvrage induisant, par surpression, des infiltrations d’eau en grande quantité.

Ce phénomène avait un impact très négatif sur le rendement de la station d’épuration de Neuville-sur-Saône. « Celle-ci a été remplacée, début 2012, par une nouvelle installation, dont la mise en service devait impérativement s’accompagner d’une réduction de ces eaux claires parasites, avec un seuil minimum de 20 % », poursuit Frédéric Cazorla. Et ce, afin de répondre à la Directive européenne du 21 mai 1991 ERU qui impose aux États membres de s’assurer que les agglomérations sont équipées en système de collecte des eaux résiduaires urbaines.

Trois puits d’intervention pour 510 m de tubage

Ces eaux doivent bénéficier d’un traitement approprié avant leur rejet dans le milieu naturel, en l’occurrence la Saône. D’où la décision de rétablir l’étanchéité du collecteur, enfoui à environ 3,50 m de profondeur, par tubage au moyen de coques PRV (Polyéthylène renforcé verre), l’ensemble des travaux se déroulant sur une période de huit mois, entre janvier et septembre 2011, moyennant un coût de 1 115 000 euros (HT) y compris la construction de deux dessableurs. Dans la pratique, seuls 510 m de l’ouvrage ont été tubés au moyen de cette technique, les fissures ayant été colmatées sur 270 m par injection de résine. « Sur cette partie du tronçon, l’ouvrage est en effet moins profond, et donc beaucoup moins impacté par la nappe phréatique », précise Frédéric Cazorla.

Les travaux ont débuté par le terrassement, en traditionnel, de trois puits d’accès d’environ 5 x 2 m de section, à partir desquels ont été introduites les coques (Hobas) de 2,40 m de longueur (1,65 m de hauteur et 0,85 m de largeur), la partie supérieure du collecteur, à l’aplomb des puits, ayant été préalablement découpée. Une fois positionné à son emplacement définitif, à l’aide d’un petit chariot sur rails, chacun de ces éléments de 400 kg était liaisonné à son voisin par l’intermédiaire d’un joint plastique, le vide annulaire subsistant entre l’ancien collecteur et le nouveau étant, quant à lui, comblé par l’injection d’un coulis de mortier.

Précision importante : l’ouvrage a été maintenu en service durant tout le déroulement du chantier. Pour ce faire, « L’entreprise a réalisé des systèmes de by-pass successifs de 150 m de longueur » – voire 250 mètres – « moyennant la mise en œuvre de batardeaux et de pompes, les équipes pouvant ainsi intervenir au sec sur les sections correspondantes », conclut Frédéric Cazorla.

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