Chauffage et eau chaude sanitaire représentent 78 % de l’énergie finale consommée dans l’habitat. Aussi, la rénovation thermique des logements s’impose. J’ai donc écrit le 4 avril dernier à Madame Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, afin de lui proposer des feuilles de route pragmatiques pour la rénovation énergétique des 5 millions de logements français équipés de chauffage collectif. L’impact final de nos propositions serait ainsi d’économiser 65 millions de MWh/an, de réduire de 15 millions de tonnes/an les émissions de CO2, d’économiser 3,4 milliards d’euros/an et de développer des emplois non délocalisables.
Pour la Fedene
Hasard du calendrier, le jour même de la nomination des nouvelles ministres de l’Écologie et du Logement, nous présentions les résultats de l’étude Fedene sur la rénovation énergétique. Celle-ci démontre que des actions peuvent être engagées immédiatement en s’inscrivant dans une démarche progressive et ciblée, selon les typologies des bâtiments résidentiels collectifs et les zones géographiques. À titre d’exemple, pour un bâtiment des années soixante, à Nancy, un investissement de 3 000 € par logement dans une combinaison d’actions sur les équipements thermiques permet de réaliser 40 % d’économies d’énergie avec un temps retour brut de 5 ans.
Dans le prolongement de cette étude, pour faciliter et déclencher rapidement la rénovation énergétique des logements en immeubles avec chauffage collectif (logement social et copropriété), nous proposons d’inscrire dans le projet de loi « Transition énergétique » :
• l’établissement de « feuilles de route » pragmatiques, au travers d’une démarche progressive jusqu’en 2050, avec un objectif intermédiaire à 2025, comprenant des actions sur le bâti et les équipements ainsi que des actions de pilotage et maintenance performants des installations, le tout en fonction de la situation socio-économique et de l’état initial du bâtiment (avec des actions immédiates pouvant générer 20 % d’économies, sans investissement considérable) ;
• la « garantie de performance réelle dans la durée », pour que les décideurs soient pleinement rassurés sur les effets des actions qu’ils engagent : réduction des consommations d’énergie et des charges de chauffage.Au travers de ces propositions, notre priorité est de contribuer avec efficacité à la rénovation énergétique des bâtiments. C’est un enjeu environnemental, économique et social majeur.
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